• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile


En réponse à :


vote
jimontheair jimontheair 17 octobre 2017 12:02

@maQiavel

Cela va sans dire et encore mieux en le disant pour éviter toute confusion que je vais décrire ici succinctement, non pas ma façon de voir les choses mais celle des anticapitalistes.

Déjà il faudrait préciser que les anticapitalistes ne sont pas homogènes, il y’a de nombreux courants de pensées et des divergences se cristallisant sur des points très spécifiques.

>>Oui, j’avais compris celà. J’y vois deux grandes catégories, celle de nature plutôt communiste/marxiste, celle de nature plutôt anarchiste. Avec à l’intérieur de chacune des nuances. 

Mais de façon générale, la pensée anticapitaliste (la vraie, et je ne parle pas là du programme de la France insoumise) prône l’abolition de la propriété privée. Celle-ci implique la socialisation des moyens de production et bien entendu celle des capitaux. La conséquence en serait l’abolition du pouvoir actionnarial et des conseils d’administration à sa botte. Le résultat recherché étant le contrôle direct des moyens de production et d’échange par les travailleurs et donc le contrôle du cadre général dans lequel ils vivent.

>>Oui, dans les Textes  :)) 

Bien sur cela ne peut pas se faire par un claquement de doigt, il y’a une transition à gérer entre une société capitaliste et communiste et le principal instrument de la transition, c’est l’Etat (et c’est surtout sur ce point qu’il existe de nombreuses divergences entre courants anticapitalistes, il y’a de nombreux débats là-dessus). Une fois la transition réalisée, l’Etat peut disparaitre petit à petit pour laisser la place à des associations volontaires de travailleurs situées sur les lieux de vie et de production.

Voilà décrit très succinctement le cadre de pensée anticapitaliste. Quand on pense dans ce cadre, les besoins en apports de capitaux ne se pose plus du tout de la même manière car le capital lui-même est socialisé.

>>Oui, l’abolition de la propriété privée ils disent et veulent...

Excusez moi, mais cela ne répond pas à ma question. Comment, CONCRèTEMENT, un besoin ponctuel de fonds pour acquérir un gros matériel ou développer une nouvelle activité est résolu. 

Car si il s’agit que l’Etat (transitoire ou non) soit celui qui attribue ces capitaux, la centralisation et l’unification de l’attribution me semblent soulever des problèmes que je qualifierai de peut être bien plus graves que ceux de l’apport par des institutions financières ou d’acteurs capitalistes fortunés relativement variés. 

Si il s’agit de faire en sorte que dans le cadre d’une "internationale" ces apports soient réalisés par d’autres "travailleurs" au travers me semble t’il de la valeur accumulée via leurs outils de production, et étant donnée la nature humaine et sa diversité notamment dans la façon de penser ses intérêts et ses projets d’ "investissement", je ne vois pas d’autre façon de le faire que par la contrainte (d’un Etat ou d’une force plus "distribuée") ou par la modification de l’homme de façon à ce qu’il se conforme pour chacun à cet état d’esprit, ce qui est me emlbe t’il de l’ordre là aussi de la contrainte voire carrément d’essence totalitaire. 

Je ne vois pas d’autre moyen dans leur cadre de pensée théorique de, concrètement, répondre à cette question des besoins d’apports ponctuels et importants de ressources. Vous en avez, en abordant les choses de manière concrète, comment, par qui ? 

Les deux grandes faiblesses de ce mode de pensée sont à mon sens :

-la guerre, car une collectivité qui ferait ce genre de choix se verrait livrer une guerre impitoyable, que ce soit sur le plan militaire, de la subversion ou économique.

-la bureaucratisation de la société, car pour répondre aux défis de la guerre se constituera en réaction une oligarchie bureaucratique et un renforcement de l’Etat qui se verra forcé pour survivre de suivre des logiques capitalistiques. L’Etat ne disparaitra pas petit à petit, en réalité il se renforcera et se centralisera. 

>> Oui, sacrés faiblesses. Avec si vous en êtes d’accord celles que je soulevais ci-dessus, et il y en a certainement d’autres. 

Comme solution à ce problème, les anticapitalistes brandissent l’internationalisme, en d’autres termes, la révolution sera internationale ou ne sera pas. Effectivement, si la révolution est mondiale ( ce qui résout aussi le problème d’apport de capitaux étrangers ) , la question de la guerre et de la bureaucratisation ne se pose plus. C’est une façon « idéelle » de répondre à des problématiques « réelles ».

>>Une bureaucratie mondiale issue de l’internationalisme est tout à fait envisageable comme conséquence de leurs lubies, et rentre tiens tiens tiens en pleine convergence avec les désirs des grands capitalistes mondialistes. 

Oui, "idéel". Et là est à mon avis le coeur du problème que posent "ces gens". 




Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON