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Heimskringla Heimskringla 10 novembre 2017 18:22

@Heimskringla

"Selon mon humble avis, la liberté n’existe pas, un point c’est Tout. La liberté fait partie des plus grandes illusions qui soit. L’homme est celui qui a inventé la liberté. Mais il ne sait pas encore de quelle liberté il parle. Ce mot véhicule une formidable énergie qui n’a jamais été convenablement canalisée par l’homme. La liberté de quoi ? La liberté face à quoi ? Est-ce la libération de la matière et la liberté face à celle-ci ? La liberté de se droguer ou de la drogue ? La liberté face aux prêtres, aux gourous et aux maîtres ? La liberté face aux lois, à soi-même, face à la maladie, à la mort ou à la vie ? De quelle liberté l’homme parle-t-il ?


Il dit lui-même que la liberté de quelqu’un s’arrête où la liberté des autres commence. Si quelqu’un est assis, quelque part dans un autobus, il est libre. Mais il empêche les autres de s’asseoir là. Pour être libre, il restreint la liberté des autres. C’est un mécanisme normal, découlant de toute relation dans un écosystème d’évolution. La liberté dépend de la liberté. La liberté de quelqu’un dépend de la liberté des autres. La liberté d’un animal dépend de la liberté d’un autre animal. La liberté d’une plante dépend de la liberté d’une autre plante. Et la relation entre tous les constituants de cet univers crée la Liberté. La liberté d’une plante dépend de la liberté des herbivores. La liberté d’un herbivore dépend de la liberté d’un carnivore. La liberté du chien dépend de la liberté de l’homme. Et, finalement, la liberté de l’homme dépend de la liberté des plantes. L’herbe est libre de pousser. La vache et le chevreuil sont libres d’en manger. Le loup est libre de se nourrir de chevreuils et l’homme de la vache. Lorsqu’il n’y a plus assez de chevreuils pour nourrir les loups, ceux-ci meurent de faim. La liberté d’un être dépend de la liberté de l’ensemble. Prévoir les mécanismes des limitations de la liberté, c’est prévoir les conséquences d’un changement dans l’écosystème.

Être libre, c’est ne dépendre de rien. Ne dépendre de rien veut dire ne pas être assujetti à quoi que ce soit. L’homme qui recherche la liberté, est loin de se douter que sa recherche l’éloigne de celle-ci à chaque pas qu’il fait. L’homme doit se libérer de la liberté. Tant qu’il est pris par cette recherche, il n’est pas libre. L’homme a évidemment un concept, une idée de la liberté. Il croit que le bonheur provient de la liberté. Ce mot exprime, chez l’humain, l’idée qu’il peut faire à sa tête, alors que ce n’est même pas lui qui pense. Il veut faire à sa tête et il n’a pas toute sa tête. Il prétend vouloir être libre. On ne peut pas faire à sa tête tant que celle-ci est déphasée de l’intelligence. Il ne peut y avoir de coordination entre les hommes tant que ceux-ci auront des désirs, des émotions, des peurs, des pensées régies par leurs affinités à réagir inconsciemment aux événements.

Chaque homme réagit selon son expérience, son éducation et ses croyances à tout ce qui lui arrive. Comme chaque homme est différent dans l’expression de sa psychologie, aucune coordination n’est possible entre eux. Les chefs sont ceux qui ont la faculté limitée de réunir les efforts, les émotions, les désirs de l’homme afin de les diriger vers un seul point, un seul but. Mais là encore, le travail est imparfait parce que l’homme, ne comprenant le monde qu’émotivement, perd rapidement l’idée première de l’action. Il doit être motivé régulièrement, sinon il décroche. Le paysan, esclave d’un tyran, se libère un jour et devient roi. Le roi, esclave des responsabilités et des angoisses de sa position, est renversé et libéré de son poste. Libéré du tyran, le paysan doit maintenant se libérer de la faim, du travail, de l’ennui, du malheur, des peurs, des sécheresses, des inondations, des tremblements de terre, des hivers, des manipulations de sa famille, de la contrainte de ses employés, des maladies, de la colère, de la jalousie, de la mort... Où est-elle cette liberté ? Existe-t-elle ? N’est-ce pas le jeu de l’illusion ? Si la Liberté n’existait pas ?...

Si un homme est libre des contraintes de la psychologie collective, il ne recherche pas la liberté parce qu’il est. Comprendre la vie, c’est être libre. Comprendre la vie inclut l’avant-vie terrestre et l’après-vie biologique. Voir l’intelligence de l’existence, c’est être libre. Lorsqu’une personne ne veut que ce qui se peut, cette personne est libre. Il comprend vibratoirement la mécanique d’inter-relation des choses. Ne pensant que par son intelligence, sa conscience, il est en résonance avec ces relations de la vie. Il devient un outil dans son écosystème et, de ce fait, pense comme la vie agit. Tout ce qui parvient à sa conscience provient de la vie, donc résonne parfaitement avec l’extérieur. Il est libre de lui-même, ce qui fait de lui un être totalement libre."




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