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Xuan 23 novembre 2017 18:41

bonjour à tous, salut Mao

encore le chat de Schrödinger qui pointe le bout de sa queue..."tu pues le chat" !
La théorie des multivers repose en effet sur la "superposition" quantique. Le problème est que cette superposition veut représenter la dualité d’une façon très classique, métaphysique je dirais :
Partant du principe que l’unité des contraires n’existe pas dans la nature, il faut séparer ce qui s’oppose et ignorer les interactions entre les contraires. C’est l’antithèse de la dialectique.
Or la dualité onde-particule, les oppositions de phase, les spins inverses, les polarités inverses, mais si on va plus loin le champ électrique et le champ magnétique, l’énergie potentielle et cinétique, la masse et l’espace-temps, etc. sont tous des manifestations de la dialectique dans la matière.
La conséquence est que de superposition en superposition on en vient à supposer que des mondes entiers sont superposés. Hawking en vient même à calculer des "trous de ver" pour passer clandestinement de l’un à l’autre.
Il y a une escroquerie supplémentaire qui consiste à passer du monde des particules (domaine théoriquement "réservé" selon l’école positiviste) au monde macroscopique, et inventer des promenades dans le temps ou l’espace pour tout un chacun, indépendamment de sa masse et à des vitesses supérieures à c.

Mais c’est vrai que Guillemant ne parle pas exactement de la même chose. Il prétend que des "informations" proviendraient d’ailleurs que de l’espace-temps.
D’abord il faudrait savoir ce que sont ces "informations", si c’est radio gaga ou une voix de l’au-delà.
Ensuite il faut démontrer que cet ailleurs-que-l’espace-temps existe réellement.
Troisièmement pourquoi proviendraient-elles d’ailleurs que de l’espace-temps.
C’est pas gagné.
Des mathématiques envisagent que le temps s’écoule à l’intérieur de deux cônes opposés par le sommet. Donc en dehors il s’écoulerait en sens inverse. Bon, admettons. Maintenant supposons que la chauve-souris, pardon le point de rencontre des cônes soit l’observateur. C’est ainsi que les cônes sont représentés.
Nouveau problème : qui est l’observateur ?
C’est encore une particularité- idéaliste cette fois - de l’école de Copenhague, de mettre l’observateur au centre de tout. En quelque sorte la matière, l’espace-temps n’existent pas en dehors de lui. Conclusion : l’observateur est mort. Le temps s’arrête ou quoi ? 

L’espace-temps étant opposé à la masse et n’existant qu’avec elle - selon la théorie de la relativité et l’équation "la matière dicte à l’espace-temps comment il doit se courber : l’espace-temps dicte à la matière comment se mouvoir" rappelée dans l’exposé de zevengeur - une information venue d’ailleurs que de l’espace-temps n’a rien de matériel (au sens le plus large qui soit - y compris la lumière, l’antimatière* et le vide) c’est-à-dire qu’elle n’existe pas et qu’a fortiori elle n’est pas accessible à nos sens.

Il y a quelque chose de rassurant dans ce fatras, si on parcourt le cône du temps à l’envers (évidemment c’est une expérience de pensée comme dirait E. Klein), on s’aperçoit que la deuxième moitié du 19e siècle a vu naître le spiritisme, tables tournantes, esprits frappeurs, fantômes et autres chats noirs (encore lui !), qui ont amusé la bonne société quelques années, mais que juste après le 20e siècle a donné naissance aux grandes théories physiques. On peut donc espérer que le renouveau du spiritisme annonce en quelque sorte la sortie du marasme et la résolution des contradictions entre mécanique quantique et relativité.
Une remarque quand même : la relativité est une théorie de la physique. La mécanique quantique est - à part les quanta - plutôt un outil mathématique pour sa partie opérationnelle, si on fait abstraction des concepts plus ou moins vaseux de superposition, décohérence et cie.

* il n’est pas démontré que l’antimatière soit autre chose que de la matière au sens large dans la mesure où elle interagit avec des particules. De même De Broglie a rappelé dans "le dualisme des ondes et des corpuscules dans l’oeuvre d’Albert Einstein" l’action du vide sur la matière en citant "la pression du vide sur la matière ou effet Casimir", et fait l’hypothèse intéressante de l’interaction d’une particule avec le vide "tantôt destructivement tantôt constructivement" dans l’expérience des fentes de Young.




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