Le transhumanisme fait
pareil et du reste participe de la même haine du corps, du monde tel qu’il est.
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La haine du corps en tant qu’objet — en apparence — limité,
borné ; mais certainement pas du corps compris comme matière.
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Dans les deux cas il
s’agit de luciférisme c’est-à-dire de vouloir s’affranchir du monde de la
matière.
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Et là, on en arrive au point de débat, mais bon, ce serait
chercher la mouche, et je ne suis pas dans les juppons de Papa Tout-puissant,
je ne prétends pas savoir. Je ne pense pas qu’ils veulent échapper à la
matière, leur démarche est tout sauf spirituelle — dans son sens noble — mais
qu’ils cherchent bien plutôt à épouser la
matière. Comme vous le noter plus bas au demeurant, en notant que cela « nous transformera de façon
paradoxale en robot ». Mais il ne s’agit pas d’un « au-delà
technique », mais plutôt d’un ultra-technique.
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C’est ce qui est effrayant et rassurant à la fois. Ils ont une moitié de la clef, qui toute seule est monstrueuse, mais rien ne nous dit encore que l’autre moitié ne viendra pas à point nommée, lorsque le moment sera opportun... Tout vient à point à qui sait attendre... Nous pouvons, du reste, clairement percevoir que nous n’y sommes pas encore bien préparés.
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En guise de fermeture, on peut deviner que le train à grande
vitesse de l’Histoire est bien sur ses rails, car du coagula on ne pourra aller qu’au solve. La descente dans les enfers de la matière est nécessaire
pour pouvoir perçer la dernière couche d’ombre, qui se cache au plus profond,
au cœur du Lion… De l’en-soi du Jardin d’Eden, on est passé au pour-soi de l’individualité
marchande, et l’on se dirige vers le pour-soi revenu à Soi des temps futurs…