@jimontheair
Apparemment vos lectures et relectures vous font voir ce que vous avez envie d’y voir et non ce qui est écrit en réalité.
1. Sur la sur-représentation putatives des minorités dans les agoras : Vous omettez le critère fondamental du quota de participation minimal de 50% pour valider tout vote en agora. Cette disposition élimine de façon déterminante les risques de sur-représentation. Par contre, il reste l’application du principe suivant : une loi est faite par tous ceux qui s’y intéressent et se sentent concernés, sous réserve d’une trop grande proportion de ceux qui ne s’y intéressent pas et ne se sentent pas concernés. Si ce principe vous gêne, nous connaissons alors très précisément ce qui nous sépare.
2 et 3. Sur la supposée puissance de la Commission : cette objection est récurrente chez nos amis contradicteurs. Mais c’est une objection empreinte d’une certaine mauvaise foi, dans la mesure où il est clairement écrit que la Commission n’a strictement aucun pouvoir, ni au niveau de l’initiative des lois, ni au niveau du débat contradictoire, et encore moins au niveau de la votation. Cette affirmation est totalement gratuite et ne repose sur aucun article de la Constitution Nouvelle. Quant à la comparer à un "Politburo", c’est une affabulation qui rejoint, par l’autre extrême, celle d’une autre catégorie de nos détracteurs qui nous traitent de "libertariens". Cette outrance n’est pas moins qu’une variante du point Godwin, qui, lui par contre, fait froid dans le dos pour des raisons bien réelles.
Enfin, et sur le thème du pouvoir (imaginaire, mais pratique pour des contradicteurs de mauvaise foi) de la commission centrale législative, il n’est écrit nulle part que le
pouvoir de la CCL puisse être, par exemple, de « retoquer » certains projets de
loi (si c’est à ce type de pouvoir auquel vous pensez), mais seulement de les déclarer non-compatibles avec la constitution. Cela
étant, on pourrait effectivement imaginer que la CCL déclare un projet de modification
de la loi ordinaire « non-conforme à la constitution » alors qu’il
l’est en réalité. Dans cette hypothèse le projet de loi serait requalifié en
projet modificatif de la constitution et nécessiterait, peut être, d’être
re-écrit par son auteur. De plus ce projet devra recueillir 10 fois plus de
signatures pour être éligible. On pourrait donc imaginer que la CCL puisse
ralentir, ou faire obstruction bureaucratique, une sorte de grève du zèle, pour
saboter certains projets. Ce risque n’est pas impossible, mais les ripostes
sont nombreuses :
- Le conseil constitutionnel qui chapeaute la CCL peut être saisi et
la désavouer
- Les auteurs des projets injustement requalifiés peuvent venir
s’exprimer dans les séances de type 1 et alerter les citoyens
- Les auteurs des projets injustement requalifiés peuvent venir
s’exprimer dans les médias du Service public de l’information politique (art.
38) et alerter les citoyens
- Les agoras peuvent alors révoquer les mandataires de la CCL
Bref, et pour toutes ces raisons, il apparaît que les mandataires de
la CCL ne sont pas en position de force et ne semblent pas avoir intérêt à
jouer à ce petit jeu de la mauvaise foi. N’oubliez pas que nous ne sommes plus
en oligocratie. Il a nécessité urgente de changer de lunettes pour analyser la
vie politique. Au pire, le projet considéré sera plus difficile à être rendu
éligible, mais, en fin de compte, il pourra tout de même l’être s’il obtient 1
pour cent de signatures.