@gaijin
C’est en partie vrai. Mais la responsabilité du pouvoir
actionnarial n’est pas dans la gestion mais dans la ponction qu’il opère sous
forme de dividendes, il y’a des graphiques qui montrent comment les choses ont
évolué à ce niveau là depuis le début des années 70 (en gros il y’a eu un
triplement de la ponction actionnariale sur la valeur ajouté).
Et en réalité, si on fait une lecture plus profonde, la
responsabilité du pouvoir actionnarial sur notre modèle économique réside surtout
dans la dictature des 15 % qu’il a instaurés. Grace à son activisme, le grand actionnariat
a imposé une élévation de la norme financière aux entreprises en leur exigeant
un retour sur fond propre de l’ordre d’au moins 15 % par an , ce qui représente
en pratique à un surcout imposé à tout projet d’investissement de l’ordre de 50
à 70 %. Concrètement, cela signifie qu’énormément de projets ne peuvent voir le
jour parce qu’ils rapporteraient moins de 15 % par an. Par exemple,
un projet écologique et potentiellement créateur d’emploi passera à la trappe s’il
n’est censé rapporter que 10 % par an. Il y’a donc un effet de gaspillage de
richesses jamais produites, d’emplois jamais crées, de projet collectifs,
environnementaux jamais entrepris du seul fait que le seuil d’éligibilité pour
les mettre en œuvre est d’atteindre une rentabilité de 15 %.