En ce moment le gouvernement a le projet de changer les statuts des agents de la SNCF, et dans cette affaire comme dans d’autres similaires, il y a deux parties.

Pour obtenir gain de cause chacune va mettre en avant des arguments trompeurs voire hypocrites en prenant à témoin le public.

Le gouvernement argumentera des avantages « exorbitants » dont jouissent les agents du rail, principalement l’âge de la retraite, en face les (soi-disant) « nantis » répliqueront que ce sont des acquis et qu’il n’est pas question d’y toucher.

Le gouvernement veut tout simplement avec la bénédiction de l’U.E., faire tomber la SNCF dans l’escarcelle du privé, comme il l’a fait pour les autoroutes, comme il le fera pour les barrages hydroélectriques, les aéroports (c’est en cours), etc., bref pour tout ce que le privé n’a pas encore accaparé.

Nous ne devons pas tomber dans les arguments des uns et des autres, car chacun défend son pré carré, les uns sont à la solde des puissants de la finance, les autres ne veulent rien lâcher de leurs prérogatives.

Personnellement je n’attends rien des membres du gouvernement, je n’ai pas voté pour eux, et d’ailleurs personne n’a voté pour eux, leur élection est quasi miraculeuse ; par contre j’aimerais que les cheminots pour une fois oublient leurs intérêts mesquins et profitent de leur force pour demander un changement en profondeur de notre société, comment pourraient-ils se satisfaire d’un compromis quand de plus en plus de travailleurs ne connaissent que la précarité des petits boulots à temps partiel.

Les dissensions entre les français, qu’elles soient politiques, sociales ou religieuses, sciemment entretenues, ne leur profitent pas.

Tout mouvement social ne devrait avoir qu’une seule revendication : partageons solidairement le travail et ce qu’il produit.