Reprenons donc avec des évidences (parce qu’on en est là hélas) : Si nous avons eu des échanges fructueux avec nos voisins Italiens, Polonais, Belges, Allemands, Espagnols depuis des siècles, c’est précisément parce qu’ils étaient et sont toujours... nos voisins. Navré pour ce lamentable truisme mais apparemment il va falloir descendre encore un peu plus bas dans la simplification : A l’échelle individuelle, on connait tous nos voisins directs, au moins de vue... tandis qu’on ne connaît pas forcément la personne qui habite tout au bout de la rue et encore moins celui qui habite à l’autre bout de la ville, et encore moins celui qui habite dans une autre ville, etc. Non par hostilité, mais simplement parce que le voisin, on le croise régulièrement, on échange qq mots avec lui, on connaît son nom, le nom de sa femme et de ses enfants et inversement... C’est aussi basique que cela.

 

Le pauvre FA semble découvrir toute l’horreur de la réalité anthropologique : bah oui, les gens s’assemblent sur la base de la proximité (géographique, culturelle linguistique, religieuse, des valeurs partagées, etc.) et désolé pour lui mais il y a plus d’affinités naturelles entre Italiens et Français qu’entre Français et Turcs ou Maliens ou Japonais tout simplement parce que les Italiens sont nos voisins, qu’il y a en plus la religion en commun, des langues qui ont une même origine, des traits culturels (l’art par exemple, le sport, des références communes, etc) qui font que tout cela est juste une évidence. De plus avec son obsession d’union méditerranéenne, FA fait semblant d’ignorer que le Français lambda, mis à part les 30 dernières années, n’a pas eu plus d’échanges avec les Japonais, les Chinois ou les Tunisiens, et ce, pour plusieurs raisons évidentes : 

- D’abord la distance : la plupart des Français dans les années 50-60 n’ont jamais mis les pieds hors de France. Ce n’est que très récemment, avec les moyens de transport et de com, que voyager est devenu banal. 

- Ensuite le fait que contrairement à d’autres peuples européens (Portugais, Anglais, Allemands, Hollandais, Italiens, etc.) le Français est globalement resté en France et n’a que très très rarement participé à l’épopée coloniale. Et si on veut illustrer cette réalité il suffit de lire les médias Algériens et les médias Française : les premiers parlent quotidiennement de la France - en ce moment avec la loi sur l’immigration, avec la question des visas, etc. mais c’est général : tout ce qui se passe chez nous est observé - alors que les seconds (et les Français en général) se foutent complètement de ce qui se passe en Algérie. On peut toujours parler des liens historiques entre ces deux pays (l’un ayant inventé l’autre) mais on ne comprend rien si on ne différencie pas les liens d’intérêts entre Etats et les échanges entre les peuples, peuples qui, ici, n’ont rien à voir entre eux, d’où précisément l’absence de lien et à tel point que ces populations se séparent physiquement là où elles doivent se côtoyer (cas des banlieues françaises). 

 

FA montre une fois de plus qu’il raisonne en prof-technocrate trépignant tel un enfant frustré que ses idées en forme de ronds ne rentrent pas dans les carrés que sont les aspirations des peuples. Dés lors, il est contraint à rentrer dans cette surenchère stérile de pourfendeur de la vilaine extrême-droite, fustigeant bêtement les Identitaires, exactement comme le font les médias abrutisseurs de masses, ne parvenant même pas à envisager que l’Européendesouche lambda puisse oser réagir à ce qu’il lui semble être un envahissement de son pays/continent par des populations qui n’ont pas toujours le désir ardent de s’y intégrer. La nature profonde de cette réaction (quoi que l’on pense des Identitaires) lui échappe totalement et au lieu de s’interroger sur les raisons du progrès de ces idées, il réagit comme le chien de Pavlov biberonné à un antiracisme délirant dont il se fait l’écho ici avec sa punchline ridicule : la construction européenne serait une idée racialiste (mais pas l’OCI, pas l’union africaine, la ligue arabe... attention hein !). 

Dans les limbes d’un combat mono-maniaque contre l’UE et érigé de manière dogmatique comme le seul digne d’intérêt, le prof en oublie les aspirations des peuples du continent européen qu’il démontre ne pas comprendre.