• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile


En réponse à :


1 vote
Qirotatif Qirotatif 4 mai 2018 16:42
L’individualisme comme négation du bien commun. Oui et non... l’individualisme peut se concevoir comme la somme des accomplissements des individus dans les bornes définies d’un bien commun à tous. C’est le cas d’une entreprise bien pensée qui est composée d’individus qui tous jouent leur carte perso mais avec l’entreprise comme bien commun. Le sentiment d’appartenance à l’entreprise n’allant pas de soi, il faut le maintenir en permanence comme on alimente un feu. Opposer les deux comme le fait G. Golfin est un peu trompeur. 
Retrouver qq chose à partager comme le dit E. Gueguen est en effet essentiel mais encore faut-il pouvoir le déterminer, s’accorder tous sur cette primauté de ce bien commun sur l’expression des individualités. 

Je ne vois qu’un seul bien commun suffisamment global, suffisamment... indispensable - et la formulation peut paraître étrange mais il s’agit de réellement définir ce qui l’est - et pourquoi il est indispensable. Assujettir l’ensemble des individus à ce bien commun est vital pour n’importe quelle civilisation (on peut aussi renoncer à la civilisation... certains peuples isolés le font et quand on voit le pirahas ils ont parfois l’air bien plus en harmonie avec le grand tout que nous, leur spiritualité ne semblant pas être une quête mais un élément d’un grand tout). La problématique que rappelle EG ici est que notre population est devenue extrêmement hétérogène et les sous-organisations humaines qui se sont formées naturellement sont même parfois opposés les unes aux autres dans leurs valeurs. Je ne vois qu’une seule cause susceptible d’être admise par tous comme indépassable : la défense de la nature par l’acceptation que nous en sommes. 
EG avance qu’un changement de régime est indispensable et nous sommes nombreux à le penser mais tout dépend au service de quoi serait ce nouveau régime. Si c’est pour avoir une démocratie directe, elle ne résoudra rien à une époque où l’inculture politique est généralisée sans compter l’effacement de la spiritualité chez les gens. Ce sont deux facteurs qui expliquent en grande partie pourquoi qu’il n’y a plus de bien commun mais que chacun développe sa spiritualité ne se décrète pas. 
D’ailleurs en réalité sans doute que le bien commun existe mais le problème est qu’il n’est envisagé que sous son angle pratique : il est vu comme un ensemble de services au service justement des individus et pas comme un indépassable. Le droit naturel impliquerait-il de cesser de se considérer comme hommes mais se remettre au réel niveau auquel nous sommes réellement, à savoir celui de simples animaux ? Avons-nous d’autres alternatives et en quoi celle-ci serait-elle inadmissible au-delà de l’expression de nos ego et notre conviction en carton que nous serions une espèce "à part" ?



Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON