Là comme ailleurs, Macron fait ce qu’il veut. Par son
attitude, il me fait penser à Gian Maria Volonte dans ce film d’Elio Petri de
1970, où celui-ci joue le rôle d’un commissaire de police, chef de la brigade
criminelle, sur le point d’être promu au poste de directeur de la section
politique, qui assassine sa jeune maîtresse qui l’a trompé. Il lui tranche la
gorge en laissant de grossiers indices pouvant l’accuser. Et comme c’est lui
qui mène l’enquête, il va tout faire pour l’orienter vers lui, persuadé que
personne n’osera le dénoncer, comme aucun journaliste ou média dit indépendant,
n’osera dénoncer Hulot.
Comme lui, Macron peut tout se permettre. Ce n’est pas
d’aujourd’hui. Alors qu’il multiplie les discours et cérémonies officielles
pour redonner son faste à la fonction présidentielle, il l’a abaissée depuis
bien longtemps. Existe-t-il une démocratie (ou présumée telle) au monde où un
ministre en exercice serait maintenu à son poste près de 5 mois après avoir
fabriqué une fausse lettre d’un procureur, pour s’auto-innocenter d’une
accusation de viol ? Réponse : la France où Macron maintient à son
poste Nicolas Hulot qui, le 8 février dernier, avec la complicité de BFM TV,
lui a fait parvenir cette lettre vue à l’écran, soit-disant du procureur Alexis
Bouroz, cousue d’invraisemblances (une quinzaine). Il faut taper mon nom sur
facebook ou sur internet pour voir les explications, puisqu’après une dizaine
de jours, mon article de 2 pages à peine, proposé le 18 juin a été refusé. Il
est dommage que les règles de fonctionnement d’Agoravox ne permettent pas de
savoir dans quelles conditions a eu lieu le rejet. Si un vote pour la parution
ou non a vraiment existé, pourquoi n’est-il pas possible de savoir le nombre de
votants et comment se sont répartis les votes, sinon, c’est à vous dégoûter de
proposer un article ! Et lorsque l’on utilise le terme de média citoyen,
c’est la moindre des choses que d’avoir le résultat d’un vote.
Je serais curieux de savoir combien d’utilisateurs ou de
modérateurs du site ont vu mon article du 18 juin intitulé : « Toute
vérité est-elle bonne à dire ». Le 29 juin, j’ai écrit
ceci : « Agoravox,
qui se dit média indépendant, est-il aux ordres du pouvoir politique ? A qui
peut-on faire croire qu’il y ait besoin de plus de douze jours pour vérifier si
un article de moins de deux pages est publiable ou non ? Je l’ai proposé
le 18 juin et je n’ai jamais reçu de réponse, même de refus, malgré une relance
il y a deux jours ! » Quelqu’un m’a répondu et je l’en remercie que
« quand un article est polémique, peu de gens osent voter et qu’il n’a pas
eu le loisir de lire mon article du 18 juin, lequel à ce jour du 01/07 n’est
plus dans la pile. » Question : l’a-t-il jamais été ? Agoravox
est-il lui aussi tenu comme l’est Nicolas Hulot par Macron (il faudrait
peut-être que les spécialistes se posent la question des conséquences) pour sa
fabrication du faux ? N’est-il pas en train de leurrer le citoyen, un peu
à la manière du plaider-coupable en justice où, en échange d’une reconnaissance
de culpabilité acceptée par son auteur, des infractions plus graves passent à
la trappe, les compteurs étant remis à zéro, une pratique utilisée dans les
dossiers politico-financiers !