@Hijack ...
Faurisson est un militant négationniste. En prétendant qu’il est révisionniste, vous reprenez la rhétorique négationniste.
On ne discute pas avec les négationnistes (qui sont des falsificateurs). Cela laisserait penser que les deux thèses en présence se valent, ce qui n’est pas le cas. Tout a déjà été réfuté depuis belle lurette (mais pour le savoir il faut lire des livres...) :
"Le point commun de ces analyses du discours est d’en mettre en évidence le caractère pseudo-scientifique, les artifices et la démarche manipulatrice à la suite de Pierre Vidal-Naquet pour qui « il
est vrai qu’il est absolument impossible de débattre avec Faurisson. Ce
débat, qu’il ne cesse de réclamer, est exclu parce que son mode
d’argumentation — ce que j’ai appelé son utilisation de la preuve non
ontologique — rend la discussion inutile. Il est vrai que tenter de
débattre serait admettre l’inadmissible argument des deux « écoles
historiques », la « révisionniste » et l’« exterminationniste ». Il y
aurait, comme ose l’affirmer un tract d’octobre 1980 signé par
différents groupes de l’« ultra-gauche », les « partisans de l’existence
des « chambres à gaz » homicides » et les autres, comme il y a les
partisans de la chronologie haute ou de la chronologie basse pour les
tyrans de Corinthe, comme il y a à Princeton et à Berkeley deux écoles
qui se disputent pour savoir ce que fut, vraiment, le calendrier
attique. Quand on sait comment travaillent MM. les révisionnistes, cette
idée a quelque chose d’obscène ».
Pour Yves Ternon, « […]
les faits sont maltraités. La réponse est déjà donnée avant que la
question soit posée. La pensée totalitaire agresse les faits, elle les
supprime, les transforme, les malaxe ou les déforme. Les événements, de
même que les hommes, sont utilisés comme les moyens d’une fin
préétablie. Abusés ou perfides, les Rassinier, Faurisson, Butz, Harwood
ne sont que les émanations fétides des poubelles d’une internationale
raciste qui cherche en vain une crédibilité politique par des manœuvres
grossières ne méritant même pas une analyse ». François Bédarida
y voit « derrière une feuille de vigne de scientificité », la
conjonction des « faux-semblant de la méthode hypercritique », de
« failles de raisonnement » confinant au « charlatanisme » et enfin de
la théorie du complot. François Rastier souligne pour sa part un double effet de glissement « du
politique au scientifique dans le discours négationniste, qui mime à
s’y méprendre le positivisme ordinaire des sciences humaines ; du
scientifique au judiciaire quand, dans un article « savant », Robert
Faurisson accuse Primo Levi d’être un « faux témoin » par syllepse sur
l’acception historique et l’acception judiciaire ». Deborah Lipstadt
souligne quant à elle la faculté remarquable de Faurisson à réécrire
les faits qui lui conviennent tout en niant ceux qui iraient à
l’encontre de ses présupposés. Pour Nicole Lapierre, enfin, « La
méthode faurissonienne repose sur une stratégie argumentative qui
renvoie la charge probatoire à ses adversaires et l’invalide dans un
même mouvement […] Par cette « intimidation de l’ultra-preuve », ils
entretiennent délibérément la confusion entre critique des sources et
critiques des preuve […] ».
En définitive, seuls les soutiens politiques les plus extrémistes
de Robert Faurisson prétendent encore que ses publications auraient un
caractère scientifique. C’est le cas en particulier en France du Front national des années 1980 et 1990, et de ses dirigeants Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch."