L’ordre de la Table Ronde.
En 516, on fonda un Ordre nouveau, celui de la
Table Ronde. Voici ce qu’on raconte :
Le roi Arthus avait installé une table ronde pour tous
les chevaliers, pour éviter le haut bout et le bas bout. Tous les chevaliers
étaient égaux, ils avaient des qualités reconnues et portaient des armures que
l’imagination populaire appela enchantées, parce que leur position élevée leur
donnait un prestige surhumain. C’est ainsi que l’on disait que leurs lames
aiguës étaient protégées par des fées ; les fées sont quelquefois appelées des
nains.
Les chevaliers étaient toujours aimés par une Dame,
dont l’amour était un talisman. Aussi la chronique disait-elle qu’ils
revenaient toujours victorieux.
Ces récits font le sujet des légendes bretonnes. On y
trouve des épopées courtoises se déroulant dans une société civilisée.
Les chevaliers sont mondains, galants, dévoués aux
idées de la Dame. C’est ce qui s’est perpétué dans le genre troubadour.
Ils portent les couleurs de leur Dame. La galanterie
de cette époque semble quelquefois exagérée dans les actions héroïques.
La devise d’Arthus est : « Je maintiendrai »,
d’où maintenant (celui qui maintient). Il maintient l’ancienne doctrine, la
science antique, et nous allons voir jusqu’où va son audace.
…
La Légende du saint graal
Dans les
anciens Mystères, on avait expliqué la loi des sexes, dont les Rose-Croix
gardaient le secret.
Mais ce n’était
pas seulement une fleur qui représentait le sexe féminin ; c’est aussi un vase,
une coupe, un calice, et c’est cette coupe qu’on appelait le Saint Graal.
Il suffit
d’annoncer qu’on possède quelque chose de précieux pour que tous essaient de
s’en emparer. C’est ce qui nous explique qu’on essaie de prendre ce vase.
On voit tout
de suite que c’est de ce symbole sacré que l’Église va s’emparer pour en faire
le calice.
Puis, comme
ce vase contenait le sang de la femme, il fallut aussi lui faire contenir le
sang de l’homme, et c’est alors que des Pères, d’une imbécillité débordante,
inventent la légende de Joseph d’Arimathie recueillant le sang de Jésus,
coulant de la plaie qu’on lui fait au côté, pour qu’il ait aussi un organe
sanglant qu’on puisse opposer à celui de la femme.
Tout cela en
attendant que l’hostie, qui est la contrepartie sexuelle de la sécrétion du
vase, vienne s’y annexer.
Abordons maintenant la question
historique, car il y a toujours de l’histoire au fond des Mystères.
Cordialement.