Merci PumTchak pour ton résumé parfait du concept exposé
dans cette vidéo. Il y est aussi évoqué deux pétitions que l’on peut soutenir
si on se sent concerné ; je n’ai pas voulu en parler pour ne pas faire racoleur,
à chacun de voir midi à sa porte…
Le concept est donc de mettre la nature au-dessus de l’humain.
Ce principe est cohérent dans le sens où l’homme est un élément de la nature au
même titre que le reste de la faune, la flore, etc. et non l’inverse.
Alors évidemment ça rabaisse l’homme considérablement et met
à mal son égo, lui qui se croit pouvoir posséder tout ce qu’il veut, tout ce qu’il
voit, tel un dieu tout puissant.
Suivant les concepts qui régissent nos sociétés, l’idée de
base est de donner le statut d’une personne à la nature. Ceci fait, il suffit ensuite
de voter des lois pour protéger cette personne. Mais pour mettre cette « personne »
au-dessus de l’humain, il faut donc que les lois qui la protège soient au-dessus
des autres, d’où l’idée de sceller cette notion dans le marbre de la
constitution des états.
La Constitution est en effet au-dessus des lois, elle est le
terreau dans lequel les lois doivent être élaborées. Ainsi, une personne qui
agirait à l’encontre de la constitution serait condamnable. Sur le plan
législatif, toute loi votée à l’assemblée nationale pourrait ne pas passer le
seuil du conseil constitutionnel et être donc rejetée pour inconstitutionnalité.
La phase suivante est même d’élargir le champ d’application
de la Cour pénale internationale pour donner la possibilité de la saisir par
tout un chacun en cas de crimes environnementaux.
La boucle est bouclée.
Tout ceci est donc fort logiquement ordonné suivant les
mécanismes institutionnels existants ; le cadre juridique devient cohérent.
Mais quand on entend ça et même si tout ceci est plutôt bien
structuré, le premier mot qui vient à l’esprit (en tout cas en ce qui me
concerne) est « Utopie ».
Mais c’est là que j’ai été bluffé en apprenant que ce « Droit
de la nature » était constitutionalisé dans des pays comme la Bolivie et
surtout l’Equateur, ou les juges prononcent des jugements à l’encontre de leur
propre état. Il y aurait 34 procès en cours.
En 2017 Le Mexique se rajoute à la cette liste, l’argentine et
le Brésil négocient pour reconnaitre ces droits de la nature. La Nouvelle
Zélande a également reconnu ce principe mais de façon assez géolocalisée pour l’instant.
Idem pour l’Inde où la pollution peut-être extrême dans certains endroits, le Burkina
Faso et Même l’état du Colorado a donné une entité juridique à son fleuve afin
de le préserver. L’Angleterre va également dans ce sens.
Les juges de certains pays, dont la France fait partie avec son
« Préjudice écologique », n’ont pas attendu de leur côté une
modification de la constitution pour donner une entité juridique à la nature,
ils rendent des décisions dans ce sens qui font ou feront jurisprudence.
Du coup, l’utopie disparait et on se rend bien compte que de
donner une personnalité juridique à la nature, ou à des éléments de celle-ci, est
peut-être la solution, car c’est une ouverture vers un canal juridique pour défendre
leur existence. Le but final étant bien entendu de mettre cette notion
au-dessus des lois, c’est-à-dire dans les constitutions nationales pour les
rendre quasi intouchables.
On pourrait aussi parler de la nécessité d’interdire ou au
moins de contrôler l’appropriation des biens naturels par l’homme. Là encore
des actions réelles, que j’ai trouvé assez spectaculaires pour certaines, sont
données en exemple pour évacuer le caractère utopique d’un tel concept.
De toute façon, il va falloir bousculer notre conception de
ce qu’est la vie en civilisation et de replacer l’humain dans la hiérarchie environnementale
si on souhaite vraiment faire quelque chose.
Car OUI, l’homme « moderne » et plus
particulièrement occidental est matérialiste, notre civilisation même est
matérialiste, tout le monde court après l’appropriation de biens et c’est notamment
par ce mécanisme qu’il en devient individualiste.
Quant aux étiquettes que l’on peut lire dans les
commentaires comme marxiste, gauchiste, macroniste, lepèniste, négationniste,
populiste… véliplanchiste (?), j’en passe et des meilleurs, ne sont que
des outils de propagande initiés par les médias traditionnels qui n’ont d’autre
but que de décrédibiliser leur interlocuteurs, voire de les diaboliser. Alors c’est
déjà assez décourageant de voir ces pratiques dans les médias, de grâce évitez
de reproduire ces méthodes sur Agora qui se veut un média citoyen libre et
alternatif. Sommes-nous tous endoctrinés à ce point ? Perso quand je
commence à lire ces phrases « toutes faites » avec ces mots qui ne
veulent rien dire, je décroche.