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Joe Chip Joe Chip 27 juillet 2018 14:36

Oui ça ressemble de plus en plus à un règlement de compte au sein de l’oligarchie française. Un nombre considérables de corporations (justice, médias, syndicats...) ont mouillé le maillot durant la présidentielle pour torpiller le candidat de droite et amener au pouvoir un haut-fonctionnaire reconverti dans la banque qui avait recueilli 18% de suffrage au premier tour. 

Or, Macron n’a eu aucune reconnaissance du ventre à leur égard ; au contraire il n’a eu de cesse de les humilier et de les soumettre à son autorité infantile depuis le début de son mandat. Il semble même avoir fini par croire à son propre narratif électoral du candidat venu de nulle part mais porté par une volonté de renouvellement et une ambition démesurée qui serait parvenu à "renverser le système". 

On a vu ce que cela a donné sur le plan international. Merkel l’a ignoré pendant un an pour se concentrer sur la politique intérieure allemande et Trump l’a roulé dans la farine. Là, c’est le recadrage intérieur, le tirage d’oreille, le nez dans la crotte. Le système (partis, assemblée, syndicats...) cherchait depuis quelques semaines le défaut dans l’armure et l’a trouvé avec cette affaire Benalla rapidement transformé en scandale politico-médiatique de l’été.

Un article qui résume assez bien la situation :

https://www.causeur.fr/macron-benalla-justice-pinault-le-monde-153189

Narcissisme, ego boursouflé, autoritarisme et absence de véritable culture politique, Emmanuel Macron a adopté des comportements et des attitudes qui ont transformé, pour les battus, les humiliations en exaspération. Notamment devant le comportement incroyable de suffisance de la petite caste de ses amis, verrouillés dans le bunker de Bercy. Plus récemment, la gay pride pornographique dans la cour de l’Élysée, l’exhibitionnisme gênant de la célébration de la victoire en Coupe du Monde de football, le retour au galop d’un sociétalisme que les bourgeois de province exècrent, et quelques autres incidents ont sérieusement fissuré ce bloc bourgeois dont il ne faut pas oublier que le ralliement de la partie nationale fut contraint et forcé. En son sein, beaucoup des perdants de l’année dernière, battus aux législatives par des chèvres, sont avides de revanche. Il ne fallait pas croire non plus que cette façon de gouverner en solitaire entouré d’une petite poignée d’affidés et de favoris peu recommandables n’allait pas heurter l’administration française. Un État est aussi un monstre administratif, il ne se réduit pas à trois bureaux à l’Élysée et quelques petits marquis répartis entre la rue du Faubourg Saint-Honoré et Bercy.




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