Le
paradoxe de la tolérance, selon Karl Popper :
« Si nous étendons la tolérance
illimitée même à ceux qui sont intolérants, si nous ne sommes pas disposés à
défendre une société tolérante contre l’impact de l’intolérant, alors le
tolérant sera détruit, et la tolérance avec lui.
Je ne veux
pas dire par là qu’il faille toujours empêcher l’expression de théories
intolérantes. Tant qu’il est possible de les contrer par des arguments logiques
et de les contenir avec l’aide de l’opinion publique, on aurait tort de les
interdire. Mais il faut toujours revendiquer le droit de le faire, même par la
force si cela devient nécessaire, car il se peut fort bien que les tenants de
ces théories se refusent à toute discussion logique et [...] ne répondent aux
arguments que par la violence. Nous devrions donc revendiquer, au nom de la
tolérance, le droit de ne pas tolérer les intolérants. Il faudrait alors
considérer que tout mouvement prêchant l’intolérance se place hors la loi et
que l’incitation à l’intolérance est criminelle au même titre que l’incitation
au meurtre. ».
A
l’intérieur du monde musulman, c’est encore plus compliqué : le tolérant
peut toujours être doublé par l’intolérant qui lui reprochera d’être hypocrite,
lâche, impur, en recourant aux versets ou hadiths plus cruels ou sanglants. Il
n’y pas de garde-fou avec le coran.
@Medialter :
un ennemi n’en chasse pas un autre, ce n’est pas comme les clous.