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Norman Bates Norman Bates 22 août 2018 00:54

@Verdi

Merci, cher monsieur, de l’intérêt porté à mes humbles écrits matinaux, et recevez toute ma reconnaissance pour votre courtoise réaction...je relève, ici ou là, quelques divergences sur nos opinions respectives que je me permets, cher monsieur, de recenser et de vous exposer avec toute la délicatesse qui me caractérise, avec l’espoir chevillé au corps et au cœur de ne point porter ombrage à cette humeur badine qui vous sied à merveille...je m’efforce de verbaliser mes impressions avec l’intention de ne pas excéder les désagréments d’une flatulence de lapin sur du velours, mais par avance et par précaution je vous offre l’expression de mon plus vif chagrin si par inadvertance mes mots devaient vous heurter et flétrir, ne serait-ce qu’à la marge, votre jovialité si agréable à ressentir, c’est comme un parfum aux fragrances florales que mes narines instinctives inhalent avec volupté...

Voila, j’ai essayé d’être "digne" avec un flux verbal corseté, sous étroite surveillance, avec courbettes jusqu’aux courbatures...j’ose espérer que les intervenants souffrant d’arthrose auront droit à une dérogation dans leur communication...

Avec ou sans salamalecs, il y a le constat d’un désaccord irréconciliable...votre conception de la liberté d’expression, cher monsieur, s’assimile à une liberté exclusive de vous convenir, si j’en juge la liste interminable des "infractions" que vous énumérez...liste longue comme un jour sans pain qui témoigne d’une rigidité cadavérique dans l’appréhension de la liberté d’autrui, de plaire ou de déplaire...

Vous arrive t-il de débattre dans la "vraie vie".. ? avec, bien évidemment, des interlocuteurs qui ne partagent pas vos idées...moi ça m’arrive, les échanges peuvent être très animés, passionnels, vifs, houleux, ce n’est pas une flopée d’insignifiance partagée avec Marie-Chantal à l’heure du thé, l’auriculaire dressé vers le ciel, dans une atmosphère aseptisée digne d’un bloc opératoire..."dérapage" interdit, que le feu sacré des convictions s’étouffe sous le sable des convenances et des bonnes manières...il faut être "digne"...

Je ne vais pas gloser sur votre âge, mais vous avez manifestement connu une France moins sclérosée par le politiquement correct, les tabous mémoriels, les lois liberticides...le temps des débats d’idées vivants où l’outrage ne provoquait pas de syncope systématique, la provocation n’était pas criminalisée, les humoristes n’étaient pas passibles de prison pour un sketch...aujourd’hui tout est "digne" d’être réprimé, "l’injure" est le fourre-tout idoine pour sanctionner la "haine", le désaccord exprimé avec une once de véhémence, ou pire, par l’ironie, est offense intolérable...il faut se soumettre à la pensée unique personnelle du contradicteur, son vocabulaire personnel, pour jouir de l’honneur d’échanger avec lui...il y a cette conception étrange de l’échange où l’on estime qu’il est vain de produire l’effort de cheminer vers l’Autre, l’Autre s’adapte ou il dégage...si vous parlez des "intervenants imbus d’eux-mêmes" sachez qu’un individu qui juge, catégorise et au final se cloître dans son bunker n’est pas un exemple d’humilité ou d’ouverture d’esprit...votre indignation, si prompte à se déclencher, que touche t-elle en vous.. ? lorsqu’un interlocuteur entre en collision avec l’un de vos nombreux oukases il se passe quelque chose en vous qui vous dépasse, votre sensibilité est percutée...pourquoi.. ? 

Pour finir, il y a une charte sur Avox...je l’évoquais ce matin, la "modération" est loin d’être inerte...vous êtes libre d’ajouter votre charte personnelle, comme quelques autres (rares) intervenants...pour ma part je garde ma liberté de jongler avec ces interdits, tantôt en exprimant mon point de vue, avec ma façon de communiquer, au gré de mon humeur, tantôt par la caricature et la dérision...vieilles traditions françaises en péril qui méritent d’être défendues, je m’attelle à cette mission en artisan, en bricoleur, sans avoir la prétention de m’en estimer "digne"...j’ose espérer qu’à ce propos vous ne vous arrogez pas le droit de possession de la "définition universelle" de la dignité...

Que votre humeur demeure badine, on ne diffuse que ce que l’on a, et la pulsion castratrice des pensées d’autrui appartient à des tonalités de l’âme moins lumineuses...




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