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Joe Chip Joe Chip 1er octobre 2018 13:42

@Qirotatif

Du défaitisme ? Si on adhère pas à l’union des droites on est de facto "défaitiste" ?

Je pense que cela ne peut pas exister non pas pour des raisons psychologiques ou subjectives mais pour des raisons historiques et sociologiques profondes. En France, la droite ne s’est pas structurée autour d’un courant de type "conservateur libéral" qui est la seule version politiquement crédible d’un projet d’union des droites (sans passer par la case "fascisme") comme on le voit émerger dans certains pays, en particulier dans les pays protestants. Le Brexit est passé parce que les conservateurs riches (tories) ont largement ouvert leurs médias aux "populistes" et financé leur campagne. Populistes britanniques qui ne voulaient même pas entendre parler d’une association électorale avec le FN alors qu’ils développaient des thématiques ouvertement xénophobes et une rhétorique encore plus agressive que Marine Le Pen. Même chose aux USA, la vielle garde capitaliste des WASP et les conservateurs patriciens de Washington ont soutenu Trump, même a minima ou à reculons. Trump n’a même pas daigné recevoir MLP à titre privé, celle-ci étant reçue de côté et de manière confidentielle dans la trrump tower par un conseiller politique, alors qu’à la même période Trump et Bannon banlancaient des trucs qui auraient fait passer MLP en France pour une poujado-fasciste décomplexée. Et elle est en train de revivre le même truc avec Salvini qui ne veut même pas s’afficher avec elle.

La voilà la différence fondamentale. En France il existe pour une série de raisons un gouffre entre le courant conservateur modéré et l’extrême-droite éternellement renvoyée à l’affaire Dreyfus, Vichy, l’Algérie, etc... par ailleurs il y a aussi un hiatus entre les libéraux et les conservateurs modérés au sein même de la droite républicaine.

Ne pas confondre le réalisme et le défaitisme, merci. 

Quand Atali dit qu’il connaît déjà le futur Président, une Présidente en l’occurrence, on peut imaginer sans peine le scénario : une femme, plutôt jolie, avec des "origines", au centre-droit, sociétalement progressiste, euro-mondialiste. Mais qui sait avec certitude comment évolueront les médias et qui peut affirmer la place que sera celle des réseaux sociaux ?

Je ne parle pas de l’environnement médiatique immédiat, mais de facteurs intrinsèques à la vie politique française, pour ne pas dire à la mentalité française. Par ailleurs, je critique souvent ce concept à mon avis surévalué d’"hégémonie culturelle" surtout dans la transposition un peu naïve qu’on en fait souvent à droite. J’appelle cela le "culturalisme de droite" et j’ai du mal à y déceler une formule d’avenir mais soit, je peux me tromper.

EZ pense surtout que c’est foutu. Que ses "trois D" qui ont défait la France sont... définitifs. Bien qu’en tête des ventes, son filon est en train de se tarir. 

Au moins on est assez d’accord sur le personnage. Moi je ne lirai pas son livre. Déjà j’ai un bête réflexe de recul face à un phénomène devenu trop majoritaire, mais là j’avoue, c’est juste une défiance instinctive envers toute forme de groupisme, suivisme, etc... mais surtout j’avais détesté son "mélancolie française". Le nihilisme franchouillard de Zemmour me semble de plus en plus contreproductif mais je suis d’accord, je crois qu’on voit la queue de la comète, en partie pour des raisons de génération.  

Il dit, répète et scande dans toutes ses interventions que la France est finie et justifie ce constat en arguant de la grandeur passée de la France, genre, mieux vaut se laisser mourir si on ne peut pas revivre l’épopée napoléonienne. Je caricature un peu mais il y a de ça. 

Je ne suis pas du tout d’accord avec vous quand vous (MAQ et toi) prétendez qu’il devient une caricature : c’est l’époque qui veut cela. 

C’est ce que je dis aussi si tu me lis bien. Mais une caricature est une caricature, et on est libre de ne pas y adhérer. 

 Ilne dit rien de très diffrent par rapport à il y a 10 ans. La différence c’est qu’il y a 10 ans, son propos était moins exploité par ses cibles et que désormais, d’autres (Hapsatuo, Polony, Praud...) ont compris comment exploiter ses positions, en tirer partie. 

Si son discours a beaucoup évolué, il avait des positions beaucoup plus dialectique sur la gauche et la droite il y a dix ans. Bon, mettons ça sur le compte de la droitisation de la société. Je respecte Zemmour mais je méprise Polony, elle s’est littéralement chiée dessus après avoir été renvoyée d’Europe 1, est passé du souveraino-souverainisme au régionalisme européocompatible sous l’influence de son mari, et maintenant elle joue la républicaine orthodoxe stricte à Marianne et dans tous les médias où elle passe encore.

Quant à Praud, je crois que c’est ce qui se fait de pire dans le "débat", je trouve son émission d’une rare médiocrité, tant dans le choix des intervenants que dans la manière dont sont traités les sujets.   




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