@Emile Mourey
Ainsi que notre univers, vu que, jusqu’à nouvel ordre, aucune autre vie intelligente que la nôtre n’y a été détectée.
J’ignore si vous connaissez "Patience dans l’Azur" de Hubert Reeves, mais ce que vous écrivez, c’est sa thèse. Et c’est l’évidence qui s’impose à travers l’histoire de l’univers, du Big Bang à l’organisation de la vie sur Terre qu’il décrit.
Si nous sommes dérisoire au milieu des espaces infinis, l’espèce humaine est par contre un sommet de la complexité que l’univers a produit. Nous sommes des organismes vivants que la planète recréé, nous sommes des êtres conscients, comme les animaux, nous sommes la seule espèce à être conscients d’être conscients, c’est à dire rendre à lui-même tout ce qui existe. Et être au sommet de la complexité veut dire en être un résultat : la planète n’a pas besoin de nous pour vivre, mais nous avons besoin de la vie de la planète pour exister. C’est la religion que j’aurais bien voulu connaître. Nous sommes nous mêmes des dieux, d’un certaine manière, ce qui est une affaire de responsabilité. Notre destinée humaine aurait pu être d’aller essaimer la vie sur les autres planètes sans vie du système solaire et ainsi contribuer à l’intelligence de l’univers. Mais on n’ira pas terraformer la planète Mars, si on n’est pas capables d’entretenir notre planète alors qu’elle a déjà été terraformée.
Notre conscience d’être conscient a ouvert toutes sortes de possibilités et toutes sortes d’incertitudes, notamment la question angoissante de notre immortalité. C’est la raison du succès des religions abrahamiques, avec un dieu hors de tout, sorti de rien pour pouvoir y thésauriser notre vie éternelle et ainsi renoncer à la vie réelle pour laquelle nous devions œuvrer.