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Joe Chip Joe Chip 6 novembre 2018 14:31

@Sylvain

Cette possibilité n’est absolument pas devenu une obligation, c’est uniquement si un tiers des membres du nouveau congrès le demande. Tout est encadré dans le texte, pas besoin de se faire des films complotiste en mode UPR...

Tu peux jouer sur les mots ou me traiter de "complotiste" (je dois être le plus gros critique de l’UPR ici mais passons), tout le monde a compris qu’il était désormais impossible politiquement de ne pas tenir ces deux référendums. Les loyalistes auraient dû obtenir un score ridiculement élevé (de l’ordre de 70 ou 80%) avec des règles clairement défavorables, pour s’y opposer. Encore une fois, les dés sont clairement pipés et cette consultation est superficiellement démocratique. C’est uniquement cela que je dénonce, pas le fait que les Kanaks veuillent acquérir leur indépendance. Et c’est ce qui me fait questionner les intentions des autorités françaises sur le long terme. 

Les délires asselinien sans preuves...il ne sert à rien de débattre. 


Il arrive à tout le monde d’avoir raison, même à Asselineau. Quant aux "preuves", tu sais très bien qu’elles sont impossibles à fournir, au sens scientifique et rigoureux du terme, ce qui ne devrait pas interdire de débattre de ce sujet au lieu de se réfugier dans des postures péremptoires. Je connais assez bien ce sujet, j’ai d"ailleurs pris la peine de m’informer en consultant des médias néo-zélandais, australiens et même chinois pour avoir un point de vue plus large et moins "francocentré" sur la question. Etonnant que le caillou et ses 200000 habitants suscitent autant d’intérêts dans la région.
Je réfute en tout cas totalement le mot "délire" qui n’est qu’une façon d’esquiver le débat, effectivement. 

Bien sur que certains se battrons toujours pour l’indépendance,quand ais-je dis le contraire ? J’ai simplement dit que si le NON l’emporte dans les 3 référendums je parie que la Nouvelle Calédonie restera française, on en reparle dans 5 ans, si ce n’est pas le cas je reconnaîtrai sans problème mon erreur. 


On parle d’une logique à long terme et là encore, ce n’est pas un délire de ma part, c’est le langage tenu par les indépendantistes, une partie des loyalistes et bon nombre d’observateurs régionaux. La consule générale d’Australie a d’ailleurs déclaré sur France Culture qu’elle était favorable à la fois à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie et au maintien de la puissance française dans la région car ils craignent l’emprise de la Chine dans ces territoires et cherchent donc à ménager la chèvre et le chou pour conserver une puissance occidentale (européenne) de premier rang pour garantir un équilibre régional des puissances.
Il y a une différence entre délirer en mode complotiste et faire de la prospective raisonnable en se basant sur des éléments factuels ou plausibles.

Concernant l’ONU et le Royaume-uni je te suis complètement, c’est absolument scandaleux et hypocrite. Mais c’est pas parce-que mon voisin ne se lave pas que je dois pas me laver moi non plus

Les principes partagés au sein d’une organisation (ONU) doivent s’appliquer équitablement aux membres signataires de cette organisation, sinon ils deviennent par définition caduques. 
Je parlais de l’Australie surtout pour démontrer la limite et l’absurdité juridique du concept de "décolonisation" quand on prétend l’appliquer sans tenir compte de l’histoire ou en faisant fi des réalités géopolitiques. Il serait évidemment absurde de "décoloniser" l’Australie, et de toute façon impossible, puisque le(s) peuple(s) autochtones ont été décimés depuis longtemps ou marginalisés.
On sait très bien que ces revendications sont instrumentalisées à l’ONU par des puissances qui les instrumentalisent pour prendre le contrôle de certaines ressources ou pour faire reculer l’influence d’un pays dans certaines régions. De ce point de vue, les propos de la consule d’Australie reflètent l’évolution de leur position. Il y a 30 ans les Australiens voulaient tout simplement virer la France de la zone asie-pacifique, en accord avec les USA. Aujourd’hui, la progression de la Chine dans la région et la peur, relative mais réelle, de rester les seuls "européens" en cas de retrait des Américains face à la Chine potentiellement alliée au Japon, amène les autorités australiennes à tenir des propos plus mesurés sinon contradictoires sur la présence française, garante de l’équilibre régionale.




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