La manifestation prévue en préfecture aux champs Elysées se terminait à 18 heures. Je suis arrivé quelque-peu après depuis Orsay où mon cortège avait été bloqué. Le niveau de tension est monté d’un cran et les forces de l’ordre nous ont dispersés assez violemment (de manière fort expéditive). Il a fallu courir sur une centaine de mètres pour ne pas finir suffoquant dans le nuage de lacrymogènes. C’était massif et implacable comme riposte. Les déclarations sur légalisme et le pacifisme de rigueur atteignent moins les GJ. Sans qu’ils se livrent tous à des actes de violence envers les forces de l’ordre, beaucoup admettent le fait de ne plus coopérer avec les autorités et de tolérer les coups portés contre les CRS. Cet acte marque une petite rupture. L’image de la police est durablement égratignée. Le pouvoir cherche évidemment les débordements (cf le ministère où se trouvait Griveau forcé ou les scènes de guerre urbaine à Caen). Un jeu aussi pervers que dangereux.