@Hijack ...
Disons que "les banlieues" et "les gilets jaunes" sont des désignations qui ont un périmètre trop flou pour qu’on puisse dire qu’ils s’affrontent ou coopèrent. Il est facile de voir, d’après des déclarations de gilets jaunes eux-mêmes, que tous n’ont pas les mêmes idées de fond, même s’ils critiquent tous l’état actuel de la France. Pour ce qui est des habitants des "banlieues", si ont parle d’un smicard qui bosse ou d’un semi-dealer parasite qui zone on n’aura pas non plus les mêmes idées de fond. Donc pour l’avenir proche tout est possible : Mouvances de gauche (bobo à "antifas", NPA) alliées avec les cailleras(*), et le reste des GJ plutôt du côté des autres habitants des banlieues.

(*) Il s’agit, selon l’emploi convenu de ce mot à présent par la plupart, d’un qualificatif à signification comportementale et de rien d’autre.

Enfin, il est clair que si les émeutes et le vandalisme deviennent la norme pour défendre toutes les causes (les clios et les scooters ne sont pas vraiment des symboles de la finance) ça va engendrer bientôt pas mal de problèmes. Avec ou sans Macron. Mais j’admets que ça présente au moins l’avantage de montrer aux protégés, jusqu’alors loin des troubles, que ce qu’ils approuvaient tacitement par leurs votes quant à la politique étrangère et quant à la gestion des territoires français a maintenant des conséquences même chez eux. C’est bien pour cela que BHL est inquiet. Les effets boomerang ça fait mal pour l’égo.