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alanhorus alanhorus 31 janvier 2019 08:28

https://eden-saga.com/initiation-histoire-rome-heliogabale-elagabal-bethyle-isis-sacre-du-soleil.html

En voici une copie

Le béthyle d’Héliogabale

Rome, 218 EC. Les citoyens et le sénat sont sous le choc de l’assassinat de Caracalla, empereur en titre, aux marges de l’empire. Profitant de sa ressemblance avec Caracalla, un adolescent de Syrie est acclamé empereur par les légions romaines. Il prendra le nom de Marcus Aurelius Antoninus et son règne ne durera que quatre ans.

Mais la gestion des affaires d’état sera dans les mains de sa mère et de sa grand’mère. L’adolescent ne se soucie pas de régner. Propulsé à l’âge de 14 ans à la tête d’un empire qui couvre la quasi-totalité du monde connu, le nouvel empereur dédaigne le pouvoir temporel. Les historiens nous le présentent comme un être faible et capricieux, grisé par sa toute-puissance. La vérité est ailleurs.

Si ce tout jeune homme est devenu le maître de l’empire Romain, c’est grâce aux femmes. Sa mère et sa grand-mère, surnommées les princesses syriennes, ont utilisé sa ressemblance avec Caracalla, l’empereur assassiné, pour propulser leur pantin à la tête de l’empire.

 Pendant quatre ans, de 218 à 222 EC, ce sont elles qui ont régné sans partage sur l’énorme empire. De son côté, le jeune empereur en titre se livrait à toutes sortes de frasques énormes et de plaisanteries cruelles.

Sans barrière ni limite, il va laisser libre cours à son caractère pervers et maladif. Malgré tout, sa prodigalité le rend populaire. L’abondance exceptionnelle qui règnait alors à Rome lui permet de cultiver un luxe raffiné, une générosité et un faste qui fascinent ses convives. Tantôt ces derniers repartent riches, emportant les diamants et les perles que l’empereur fait mettre dans les salades, tantôt ils meurent comme des bêtes, victimes d’un plancher qui se dérobe en plein festin.

 
Pourtant il a reçu l’initiation la plus puissante, rarissime pour l’époque comme on va le voir. Mais faute de guides, l’éveil a fait de lui un Bouddha idiot. Cette calamité, hélas, est d’actualité. Nombreux sont les éveillés de naissance qui gaspillent leurs talents faute d’une éducation sacrée dont la science et la tradition se sont perdues ! Eh bien cette dégradation des enseignements traditionnels était déjà présente au temps d’Héliogabale. Comme quoi en terme de décadence nous n’avons rien inventé.

Juste accéléré.

De par son père, Héliogabale était l’héritier d’un culte solaire très ancien, pratiqué dans le temple qui dominait la ville d’Emèse. Ce culte n’était autre qu’une variante du mystère d’Isis, une initiation électro-magnétique par le feu du ciel, c’est à dire la foudre. Le jeune homme allait en devenir le pape, consacré dès l’âge de 13 ans.

Si de nombreuses techniques d’éveil ont été pratiquées dès l’âge néolithique en Europe, l’usage de la foudre comme instrument d’éveil est attesté dans le bassin méditerranéen à partir de -6000. Sans doute issu d’Amérique avant d’être introduit en Egypte par les Nubiens et en Mésopotamie par les Anounnaki, ce culte de l’éveil par le feu du ciel était présent au 2e millénaire avant EC dans tout le bassin méditerranéen, en Europe et en Afrique. Pendant plus d’un millénaire, il en fut la religion dominante.

L’éveil fulgural s’inscrivait dans un culte solaire : ainsi Jupiter-Zeus, dieu solaire par excellence, avait-il la foudre pour arme favorite. D’innombrables exemples tirés des principales mythologies illustrent assez cette parenté du rayon de soleil et de l’éclair. Et la plupart de ces traditions, notamment celles des Andes, de Mésoamérique et du bassin méditerranéen, reconnaissent une parenté étroite entre l’astre solaire et la foudre en boule, instrument de l’éveil fulgural.

Comme bien d’autres, la ville d’Emèse avait son culte solaire particulier dédié au dieu de la foudre local, nommé Elagabal. Dominant la ville, un temple sacré abritait un aérolithe ou pierre de foudre, comme on l’appelait alors. Cette pierre était un bétyle ou béthyle, comme l’omphalos de Delphes que la Sybille utilisait pour prédire l’avenir. Pierre tombée du ciel, le béthyle est un météorite d’une nature particulière, d’un noir mat aux profonds reflets, qui rappelle l’obsidienne, pierre sacrée des Aztèques, des Incas et des Celtes.




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