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alanhorus alanhorus 31 janvier 2019 08:29

Cette pierre a un nom hébreu beth-el, qui signifie la Maison-Dieu. Dans le Tarot de Marseille, l’arcane XVI La Maison-Dieu représente l’éveil : la maison où l’on devient Dieu, comme Teotihuacan dans la langue maya. Dieu est dans cette pierre, elle a le pouvoir d’attirer la foudre – c’est pourquoi on l’appelait « pierre à foudre » – et la foudre peut nous transformer en dieux. Mais l’éclair peut aussi nous tuer. Les Anciens se méfiaient des éclairs, trop dangereux. Ils cherchaient plutôt l’énergie bénéfique et moins intense des boules de foudre.

Grâce à sa ductilité particulière, le béthyle éclate l’éclair, il l’émiette et le transforme en boules de foudre, les saintes chéries, les éveilleuses. C’est pourquoi les béthyles faisiaent de précieux éclateurs de foudre, tandis que les capteurs ou paratonnerres étaient métalliques. Le temple d’Elagabal, comme la Maison de Vie de Gilgamesh à Uruk, était bâti sur un promontoire et surmonté d’un paratonnerre pour capter la foudre. De très loin, les voyageurs pour Emèse se guidaient sur la haute silhouette du temple d’Elagabal.

C’est là, dans ce temple soigneusement conçu pour les initiations fulgurales, que le jeune homme reçut « le sacre du Soleil ». Le béthyle, cette maison-dieu, était un météorite d’une nature particulière ; sans doute radioactive. A Emèse, elle trônait dans le Saint des Saints, reliée au paratonnerre par un câble en métal. Quand un éclair frappait le paratonnerre, il était conduit par le câble jusqu’à la pierre noire qui l’éclatait en boules de foudre. Cette pratique remontait aux temps les plus anciens.

A Delphes, en Grèce, la Pythie rendait son oracle en se servant de l’énergie vril émanée du béthyle ou omphalos qui faisait vibrer le temple. Toutes ses prédictions venaient de cette pierre à foudre, considérée comme un legs divin.

Voici la vision précise et détaillée de l’initiation du jeune homme, telle que je l’ai trouvée dans les annales akashiques :

Lorsque la cérémonie a commencé, le temps était orageux. Ce signe fut considéré comme favorable et attribué au béthyle Elagabal qui était une pierre de foudre. Aucun d’entre eux ne s’en est inquiété. Cependant, grâce à la tempête, la cérémonie allait être beaucoup moins symbolique que d’habitude.

Tandis que le jeune homme se tenait debout devant la pierre sacrée, les paumes contre le béthyle, la foudre est tombée sur le paratonnerre du temple, relié au béthyle. L’adolescent n’a pas entendu le tonnerre, juste un bruissement doux, comme des oiseaux qui s’éloignent dans les hautes herbes. Le béthyle est devenu super-lumineux. Des boules de foudre ont jailli, rebondissant sur les murs et les meubles en courbes gracieuses, et déclenchant la terreur parmi les prêtres effarés. Héliogabale n’a pas eu peur.

Autour de lui dansait une féérie lumineuse de boules de foudre. L’une d’elle a couronné la tête du jeune homme, restant longuement posée sur ses épaules sans qu’il en ressentit le moindre inconvénient. Au contraire, fasciné, il tomba amoureux du béthyle, qu’il prit pour le dieu soleil Elagabal. A-t-il compris ce qui lui était vraiment arrivé ? C’est douteux. Eveillé par la foudre, la brutale montée d’énergie dans un être mal préparé lui a donné des pouvoirs mais lui a fermé la compréhension.

L’image ci-contre nous montre un masque de cyclope, sur lequel on peut voir un troisième œil au-dessus des deux autres. Ce troisième œil pouvait lancer des éclairs, ou plutôt des rayons capables d’embraser ou de détruire les objets inanimés, mais aussi de tuer ou d’éveiller leur cible vivante. D’où le surnom de maîtres de la foudre » qu’on donne aux cyclopes. Je tiens ce pseudo-masque pour une copie d’un béthyle ou piège à foudre, si ce n’est un original. Il est exposé au Musée Gallo-Romain de Fourvière. J’encourage le lecteur qui passerait par là à vérifier la nature exacte de cet objet. S’agit-il, oui ou non, d’un béthyle original et non d’un masque ? Est-il en pierre au en plâtre ? Est-il massif ou plat ?

Mais revenons à notre jeune éveillé par la foudre. Héliogabale a cessé son évolution intérieure, tansformé en Mat alors qu’il n’était pas encore individué. Comme on l’a vu, le Mat, ou état de Bouddha, peut intervenir à n’importe quelle étape du chemin du Tarot. De la même façon, dans la règle du jeu de tarot, l’excuse – qui a remplacé le Mat – peut être utilisée n’importe quand. Mais dans la vraie vie, si l’on est Mat trop tôt, on devient un bouddha idiot. C’est précisément ce qui lui est arrivé. L’éveil fulgural lui a fait passer la Maison-Dieu et dans la foulée, l’a transformé en Mat.

A partir de cet instant, son destin est tracé : il sera Héliogabale, pape solaire et premier adorateur de la pierre sacrée, le béthyle Elagabal.

La première tâche du jeune empereur sera de ramener de Syrie son béthyle, en grande pompe, selon un rituel dément : la pierre noire enjuponnée repose sur un char d’or tiré par des chevaux blancs qu’il conduit à reculons jusqu’à Rome, deux mois de voyage. A reculons, car il aurait été indécent et irrespectueux que ces animaux montrassent leur cul à la pierre dieu. On peut voir qu’il est gravement atteint, déjà personne n’ose le contredire. Arrivé sur le mont Palatin, il fait construire un temple à Elagabale.

Les Romains auraient pu s’offusquer, mais ils aimaient trop les dieux nouveaux, et celui-là était plutôt cocasse. Les rires ont cessé quand le jeune empereur, pour inaugurer son temple « y fit transporter tous les objets sacrés des Romains : la statue de Junon, le feu de Vesta, le Palladium et les boucliers sacrés. » On a les idées larges chez les ancêtres de Berlusconi, mais un empereur qui démarre son règne par un sacrilège, ça fait mauvais genre. Digne d’un barbare issu d’une dynastie de bédouins, murmure-t-on déjà.

astarte-syriaca-200poHéliogabale va plus loin encore : « Il disait en outre que les religions des Juifs et des Samaritains, ainsi que le culte du Christ, seraient transportés en ce lieu, pour que les mystères de toutes les croyances fussent réunis dans le sacerdoce d’Héliogabale. » Les religions d’Isis, de Sérapis, ou de Cybèle, de Mithra ou des Chrétiens, avaient leurs adorateurs à Rome, sans menacer pour autant le vieux panthéon romain. Mais Héliogabale voulait imposer son dieu au-dessus de tous les autres. C’était une faute politique. Pour réussir, il lui aurait fallu la carrure et l’aura d’un Constantin.

Héliogabale mit un comble au scandale en faisant enlever la grande vestale Aquila Severa – premier crime – dans l’intention d’épouser celle qui avait fait voeu sacré de virginité – second crime. Attendez, dira-t-il au Sénat, c’est juste « pour que naissent des enfants divins ». La mesure était comble, et sans autre forme de procès le Sénat l’a fait assassiner, ce qui était la fin la plus normale pour un empereur romain. « A Rome, fais comme les Romains. » Héliogabale ne connaissait pas le proverbe, tant pis pour lui.

Si ce sale gamin eut été éduqué, il aurait compris combien le sacre du soleil pouvait être précieux pour l’empire décadent. Et les techniques de l’éveil par la foudre, développées par les Romains, auraient pu nous parvenir… Au fait, c’est peut-être le cas. Car après l’assassinat de Héliogabale, le béthyle fut rendu à Emèse dans le temple de la foudre. Huit siècles plus tard, tout près, les Croisés bâtirent le plus formidable château des Croisades, le Krach des Chevaliers.

Ainsi, au coeur de ce nouveau secret, on retrouve encore les Templiers. Se pourrait-il qu’ils aient mis la main sur le béthyle ? Se pourrait-il qu’ils aient transmis aux Francs Maçons la pierre noire qui transforme l’homme en dieu ?? La chose n’aurait rien d’étonnant : aux dires des récentistes, les Templiers n’étaient que des soldats romains aux ordres du Christ-Empereur Constantin. Et celui-là aussi avait reçu un fameux coup de bambou sur le cigare… Encore un qui se prenait pour Dieu.

Cette anecdote nous rappelle une évidence trop oubliée : l’éveil n’est pas un produit de consommation qu’on met dans son caddy et qu’on paye en sortant. Sur des sujets non préparés, la surtension du système nerveux peut entraîner la mort ou la folie.

Si un jour, comme je le souhaite, on réinvente un moyen d’éveil électrique, par le vril terrestre par exemple, il importera d’assurer une préparation de nature initiatique, en reprenant, pourquoi pas, les antiques échéances de préparation : à l’âge de 7 ans, première transe collective ; à 14 ans, maîtrise du vertige ; et à 21 ans, l’éveil.




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