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jack Mandon jack Mandon 10 mars 2019 09:30

@Prosper



Notre sympathie et tendresse pour Alban, Alain Fournier, c’est le souvenir inaltérable de l’ imaginaire de notre enfance rêvée retrouvée.

La chapelle d’Anguillon, un étrange et merveilleux enfant ouvre les yeux sur un monde déjà trop petit pour lui.

Est-ce pour cette raison que les prénoms et les noms fleurissent dans sa tête, avant même que les mots pour le dire ne les retiennent dans leur enveloppe duale.

Fournier Henri, Alban, Alain, François Seurel, Augustin Meaulnes, Frantz de Galais...Yvonne du même nom...Sublime apparition dans le coeur du trouvère.

L’hybridation doucement inscrit l’itinéraire sensible et délicat d’un sentimental né d’ailleurs et de nul part. Le creuset romantique tendrement s’insinue.

Mais enfin ce poète encore vagissant connaît aussi des origines humaines. C’est un être charnel, dans une France d’autrefois, aux contours de village, de clocher, de rumeurs artisanes et paysannes et de bruits d’enfants...

...

« L’enfant vit dans un monde de rêve dont il est l’auteur. »

...Il ouvre au fond de lui tous les capteurs et récepteurs. Alors s’engouffrent les bourrasques, et les parfums violents de la nature suave et pleine, à l’état brut. Tant de puissance manifestée, tant d’inspiration saisie et absorbée dans cet esprit et ce corps pétris d’innocence juvénile.

Déjà les dédoublements chimériques d’une adolescence précoce, Henri- François-Augustin Meaulnes, sans le savoir, ce poète en mouvement anticipe inconsciemment son univers de chevalier en partance pour les folles croisades de l’amour et de l’amitié. L’adolescence, clé de voûte de l’espérance de vie, traverse en fulgurances soudaines, les mondes insatiables de son imaginaire.

...

Il s’avance dans le monde, porteur d’un désir « si grand qu’il plongera de l’autre coté ! » Ce langage d’illuminé, il le doit, plus encore qu’à Dostoïevski, à cette blessure intime qui le torture toujours.

« Une partie de ma vie se passe dans un autre monde plein d’imaginations et de paradis enfantins. De plusieurs femmes, déjà, j’ai pensé qu’elles sauraient y partir avec moi. Mais aucune n’a jamais su. »

...Témoins malgré nous, d’une belle et triste histoire pleines d’illusions déçues, il nous reste un ouvrage qui nous parle du parfum de l’enfance et de la chimère de l’adolescence « Le Grand Meaulnes »




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