Ce que je remarque de façon générale
et spécifiquement avec E.Levy ou Enthoven , c’est que lorsque EC débat avec un
personnage du sérail médiatico-politicien, ce dernier tente systématiquement de
le dompter par le langage. Ici dès le départ, on a un exemple très caractéristique
avec E. Levy qui reproche à EC de qualifier le conseil constitutionnel de « criminel ».
Et comme Etienne n’a pas envie de rentrer dans une querelle de mots, il concède
rapidement qu’il va trop loin pour pouvoir parler du fond. Sauf que derrière cette
tentative de domptage par les mots, il y’a une vision politique de la société
française qui est défendue, à savoir celle de dirigeants au service de l’intérêt
général qui commettent cependant quelquefois des erreurs. Ainsi, le problème n’est plus notre
régime, qui est fondamentalement » démocratique « , ce qui va permettre de désamorcer la
critique de ceux qui souhaitent le changer.
Je pense qu’Etienne ne devrait pas
fuir les querelles sur les mots même si ça peut sembler du coupage de cheveux
en quatre pour le vulgaire ou donner l’impression de s’attacher à des « broutilles formelles » comme on m’en a déjà fait
le reproche. Parce que ce domptage par les mots est une stratégie qui vise à rendre sa
critique du régime moins radioactive.