Je pense par
exemple qu’EC aurait pu préciser que lorsqu’il utilise le terme « criminel »,
ça n’a pas une portée juridique mais morale. Dans le dictionnaire, le crime est
défini aussi comme une action blâmable dont les conséquences peuvent être
fâcheuses. Le régime de l’apartheid en Afrique du sud ou le régime ségrégationniste
américain n’avaient rien de criminel sur le plan juridique puisqu’ils étaient légaux,
mais ceux qui les ont combattus les ont considérés comme criminel moralement.
Cette précision
sémantique faite, Etienne a tout à fait le droit de qualifier le conseil
constitutionnel de criminel parce qu’il est devenu un repère de lobbyiste des
puissances d’argent alors qu’il est censé être le gardien de la constitution
qui est au sommet de la hiérarchie des normes et l’expression ultime de la sauvegarde
du bien public.
https://www.liberation.fr/politiques/2018/10/27/le-conseil-constitutionnel-est-devenu-un-lieu-important-de-lobbying_1688103
https://www.marianne.net/politique/lobbying-souterrain-le-conseil-constitutionnel-assiege-par-les-patrons
E. Levy a le
droit de ne pas être d’accord avec ça bien évidemment, surtout si elle porte un
regard différent sur les conflits d’intérêts mais dans ce cas, l’enjeu du débat
devient la conception du bien public et de la constitution qu’elle défend elle qui se prétend "démocrate" et "républicaine" mais
pas l’usage du mot « criminel » par EC qui est tout à fait indiquée si on défend réellement la république et la démocratie dans le sens authentique du terme.