@Julot_Fr
Tu parles de « mauvaise foi » et de « manipulation »
du côté "progressiste" et de « bon sens » coté conservateur
simplement parce que tu es toi-même un conservateur et que tu n’admets pas que ceux
d’en face puissent dire honnêtement ce qu’ils pensent.
Mais essaie de prendre de la distance et tu verras que les « progressistes »
sur le plateau de Taddei ont fait valoir des arguments. Deux exemples :
-Il est vrai que chez les progressistes, on utilise des méthodes
de disqualification de l’interlocuteur en le qualifiant de raciste, d’homophobe,
d’antisémite ou que sais-je tout ce qui dépasse du cadre de pensée imposée.
Mais lorsque ceux qui sont assis à gauche sur le plateau disent
que le terme « politiquement correct » est utilisé dans la sphère
conservatrice ou réac pour disqualifier et délégitimer les propos tenus par un interlocuteur,
c’est tout à fait juste. J’en ai moi-même déjà fait les frais. Il existe aussi
une bienpensance politiquement incorrect qui anathématise tout ce qui dépasse
son cadre de pensée.
Et dans ce climat général, c’est l’échange des idées qui en pâti
puisqu’on ne cherche plus à se comprendre et à répondre très précisément à des
arguments mais uniquement à disqualifier l’interlocuteur.
-Lorsque les chantres du politiquement incorrect se plaignent d’un
progressisme obligatoire dans le champ médiatique qui persécuterait leur parole,
ils ont l’air d’oublier qu’ils ont accès à tous les médias pour s’en plaindre,
qu’ils ont des tribunes dans la presse écrite et que parfois ils parviennent à censurer
ceux qui ne leur plaisent pas. Cette France dans laquelle le politiquement
correct serait en situation d’hégémonie est une fiction, à la limite on aurait
pu le postuler il y’a 20 ans, et encore, mais la configuration a changé,
surtout depuis l’émergence d’internet.
Mais les « conservateurs » du plateau ont aussi de bons
arguments à faire valoir, raison pour laquelle je dis que le débat était plutôt
équilibré, ce qui est rare.