« Laurent Alexandre le reconnaît lui-même : "Le problème majeur va être de préparer les gens peu doués, ceux qui n’ont pas accès à la culture, ceux dont le QI est faible, pour bénéficier du système scolaire tel que nous le connaissons." Le problème de l’utilité sociale va se poser pour ceux qui sont les moins doués. Mais ne va-t-il pas se poser à terme pour l’homme tout court ? Lucide, là encore, Laurent Alexandre n’évacue pas le problème : "Un homme hybride bardé de prothèses high-tech dont les performances intellectuelles seront largement artificielles sera-t-il encore un homme ? Plus préoccupant, l’humain cyborg, l’humain hyperpuissant de 2060 s’accommodera-t-il de l’humain biologique que nous sommes ? Le futur aura-t-il encore besoin de nous ? [...] Le post-humain risque de considérer l’humain biologique comme un singe stupide et malfaisant ; une espèce inférieure qu’il convient de réduire en esclavage ou, pour plus de sécurité, d’éliminer de la surface de la terre. »

 Transhumanisme : la grande illusion, Bertrand Vergely, Le Passeur (3-01-2019)

pages 463-464