@Ozi
Le fait qu’un
milliardaire et un Rmiste touche le même montant déroge au principe qui a
présidé à l’établissement de la sécurité sociale et qui stipule que chacun doit
participer au bien public selon ses possibilités et chacun doit recevoir selon
ses nécessités. Le milliardaire peut tout perdre mais en vertu de ce principe ,
c’est seulement au moment où il se retrouverait dans ce cas de figure que la
communauté s’engagerait à subvenir à ses besoins.
Concernant
la gratuité , il ne s’agit pas de faire en sorte que tout soit totalement
gratuit du jour au lendemain par un claquement de doigt , et c’est précisément
l’aspect qui m’intéresse ici : des ilots de gratuités existent déjà ( l’école
publique est gratuite , on peut avoir accès à des parcs ou à des jardins
publics gratuitement etc.) , il s’agirait alors de les multiplier en les étendant
à des biens et des services élémentaires petit à petit ( santé , transport , logement , nourriture ,
culture etc. ) mais dont l’accès serait conditionner par des règles répondant
aux impératifs écologiques et qui consisteraient à substituer un mode de vie
sobre à notre mode de vie énergivore ( la nourriture gratuite serait par
exemple celle provenant de petits réseaux de production et de distribution
locale ). La gratuité permettrait donc d’opérer des choix d’infrastructure
réduisant les ponctions réalisées sur l’environnement.
La gratuité
aurait bien évidemment un cout puisqu’elle serait financé par nos impôts mais
une étude anglaise l’a comparé au cout du RDB : le cout de la gratuité serait
l’équivalent de 2,2 % du PIB alors que celui du RDB serait de 13 %.
Mais au
final , la grande divergence que nous avons est là : faut-il donner de l’argent
aux gens ou leur fournir des services gratuits ? Au-delà des raisons que j’ai
données , philosophiquement je préfère la seconde option.
Sur le
partage et la répartition des richesses , je n’ai pas du tout ton optimisme ( que tu devrais expliciter pour que je comprenne ) , selon
moi ce ne peut être en aucun cas quelque chose qui découle d’une configuration
structurelle mais de luttes sociales conjoncturelles gagnées.