@Belenos
Je
ne suis pas d’accord avec vous.
Quelle
est la finalité de l’université ? Sommairement , c’est la production , la
transmission et la diffusion de savoirs , ce qui est une activité stratégique
dans le développement de la cité. Parmi les moyens mis en œuvre pour atteindre
ce but , il y’a le libre examen qui suppose une liberté d’entreprendre et de
conduire des recherches indépendamment de toute autorité politique ,religieuse
ou idéologique.
Le
principe que j’évoque plus haut n’a pas une vocation esthétique , moralisante
ou même éthique qui se réaliserait par la pratique intérieure de vertus , c’est
un principe d’organisation politique qui se veut efficace et qui par conséquent
prend en compte la conflictualité sociale , les rapports de force qui en
découlent et qui est contraignant , c’est son application rigoureuse qui permet
à la cité de mettre en œuvre les moyens pour parvenir à la finalité qu’elle a
définie , c’est la raison même de son existence. Quel que soit la thématique
politique abordée (la santé publique , la fonction publique , les forces armées
, la création monétaire , l’extraction et la consommation énergétique etc. ) , il revient au souverain de déterminer une
finalité en adéquation avec le type de société qu’il souhaite , de définir des
moyens pour y parvenir et d’élaborer des principes d’organisation permettant la
mise en œuvre de ces moyens. Il convient donc d’être vigilant APRES l’élaboration
de ces principes car une cité qui agirait sans principes serait semblable à un
poulet sans tête qui ne sait d’où il vient ni où il va et qui mènerait des
actions sous l’empire des affects de l’instant. La finalité donne sens à l’action
et le principe lui donne la direction. Cela est valable également dans le cas
de l’université.
C’est
en vertu du strict respect de ce principe que j’ai énoncé dans le premier
commentaire de ce fil qu’un ressortissant d’une minorité identitaire victimisée
ne doit être en mesure de perturber l’activité universitaire sous peine d’être rigoureusement
sanctionné , que les idéologies prônant d’une manière ou
d’une autre l’arrêt du libre examen doivent être combattue , déconstruite et éjectée.
Mais inversement , c’est aussi en vertu du strict respect de ce principe qu’on
ne peut violer la liberté de recherche d’individus sous prétexte qu’ils
seraient issus d’une minorité identitaire victimisée ou qu’ils auraient une idéologie
que quelques-uns auraient décrété pernicieuse , le libre examens fonctionne
dans les deux sens.
Et
si on nous a pondu une loi Gayssot , c’est
précisément parce que ce principe s’est affaissé , cela ne s’est pas fait
spontanément mais sous des coups de butoir communautaire , le souverain ( donc
le peuple ) a échoué à user de la force nécessaire pour le faire respecter du fait
de la trahison de ses prétendus représentants.
Il
nous faut donc remettre les choses à l’endroit : le peuple doit s’approprier
de façon effective la souveraineté qui est sienne constitutionnellement et traiter
comme des ennemis du bien public ceux qui s’opposeront aux principes qu’il a lui-même élaboré. Ce n’est que dans la résolution à faire respecter le principe que
j’ai énoncé plus haut que
ce genre de censure n’arrivera plus.