La séquence de 1 : 39 à 5 : 10
met très précisément le doigt sur ce que je considère comme étant LE Sujet dans
cette affaire. Et c’est un sujet philosophique qui touche à l’épistémologie , à
savoir la confiance à accorder aux institutions académiques et scientifiques. Est-ce
qu’avoir confiance en une parole scientifique , c’est avoir la certitude absolue
qu’elle dit vrai ? Ou alors c’est considérer simplement qu’elle a moins de
chance de se tromper qu’une autre parole ?
Dans le paradigme social dominant, on
est dans le premier cas , et là on est clairement dans la croyance pseudo-religieuse.
Il y’a un glissement de la confiance en la parole experte qui s’exprime
par le fait qu’on considère qu’elle a moins de chance de se gourrer que les
autres vers la certitude absolue qu’elle dit des vérités qu’on ne peut
contester sous peine de passer pour un imbécile , pour un malade dans le déni
pathologique ou de se faire anathématiser dès qu’on exprime le moindre
doute. Cela n’a rien à voir avec le paradigme de la science moderne qui ne
reconnait pas de vérité absolue , à la question « Est-ce
que tu as un doute sur … » , la réponse scientifique doit être « oui »
dans tous les cas ( même sur la rondité de la terre ) , quand bien même il
y’a différents niveaux de doute.
Je n’ai rien contre le paradigme
social dominant , les humains ont tendance à se comporter en êtres irrationnels
bourrés de certitudes fondés sur rien d’autre que leur conviction profonde , leur
intuition , leurs croyances , c’était
comme ça il y’a 10 000 ans et il n’y a aucune raison pour que ça change aujourd’hui
, les sociétés humaines sont comme ça. Mais lorsque ces gens vous anathématisent
parce que vous ne partagez pas leurs certitudes , là on entre dans le domaine
de la persécution religieuse. Dans cette affaire des chambres à gaz , il s’agit
clairement d’une persécution religieuse qui , heureusement , ne s’est pas encore soldé
par de la violence physique mais qui finira en procès.