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Jean Robin 12 septembre 2019 21:21

@ezechiel
Zweig s’est suicidé avec sa femme peu après avoir écrit ce tissu d’âneries et de mensonges. Vous n’avez rien de sérieux. Un écrivain n’est pas un historien. Quel historien peut-il confirmer ce que vous prétendez ? Aucun. Vaquette a fait une sortie chez Taddéï en mars 2019 comme vous, je lui ai demandé ses sources, il m’a répondu "regarde internet, et puis il y a Zweig." Vous n’avez rien les gars. Voici le mail que je lui ai répondu :

Un « dictateur » appelé par les Genevois

En 1540, une majorité favorable au retour de Calvin se retrouve dans les conseils de la ville de Genève. On le supplie de revenir par deux fois, en 1540 et en janvier 1541. Calvin ne reviendra qu’en septembre 1541, pensant ne rester que six mois. Il y reste vingt-trois ans, jusqu’à la fin de sa vie.

Je cite le Musée Protestant : « Calvin est en butte à l’hostilité des conseils de la ville jusqu’en 1555. On voit souvent Calvin comme un dictateur à Genève. En fait, il n’a jamais été favorable à une emprise du pouvoir religieux sur le pouvoir politique. »

1’00’’ à 1’15’’ : dictature a fait autant de morts que celle de Pol Pot

Il n’indique pas sa source. Aucun historien sérieux ne prétend ça. J’ai trouvé une seule source qui le prétend, un blog d’un catholique soralien, Jean-Baptiste Vançon, http://histoirerevisitee.over-blog.com (avec notamment un joli lien vers le site de Marion Sigaud) :

« Courant radical du Protestantisme, le Calvinisme s’est érigé en véritable système politico-religieux qui fit de 1541 (Arrivée au pouvoir de Jean Calvin à Genève) à 1564 (Date de sa mort à Genève) pas moins de 2300 condamnations au bûcher... soit plus que la totalité des condamnations de toute l’Europe toutes périodes confondues ! »

Mais dans tout son article, il ne citera que quelques noms, y compris des gens « brûlés en effigie », donc pas brûlé !

« Cette période verra la multiplication des procès pour sodomie. La liste est longue ! En mars 1554, le dénommé Lambert Le Blanc est brûlé vif en compagnie de quatre de ses amis. En septembre, c’est le tour de cinq adolescents qui seront battus et brûlés en effigie. En janvier 1555, Mathieu Durand finit décapité puis livré aux flemmes. en 1562, c’est le tour de deux autres condamnés. En 1566, un collégien du piémont, Bartholomé Tecia, est dénoncé par un camarade (le jeune Agrippa d’Aubigné, pour avoir tenté de "Le bougrer". Il subira la torture puis sera noyé dans le Rhône. En 1547, Jacques Gruet est torturé et décapité. Libertin au sens moderne du terme, il revendique le droit à la paillardise. »

A part Jacques Gruet, on ne trouve les noms des autres personnes nulle part ailleurs que sur ce blog.

Encyclopédie Larousse :  « Mais son ambition ne s’arrête pas là. En véritable héritier des scolastiques, il entend transformer Genève en « ville Église » et amener la population à « vivre selon l’Évangile » : d’où l’instauration d’une discipline de la cène, assortie d’une véritable police des mœurs qui sera très lourdement ressentie par les Genevois et suscitera parmi eux une opposition latente. Vivant lui-même une ascèse exemplaire, en quoi il voit la nécessaire concrétisation de l’Évangile dans sa vie, il n’a pas compris que si l’on peut s’imposer à soi-même un tel style de vie, on ne saurait forcer les autres à s’y soumettre. La rigueur avec laquelle il contraint les Genevois à vivre en chrétiens laissera dans la ville un souvenir terrible et compromettra, après sa mort, la poursuite positive de son œuvre. Et pourtant, de son vivant, la cité eut un rayonnement tel que, dans tous les pays d’alentour et spécialement en France, les persécutés « pour cause de religion » y voyaient un havre de liberté, dans lequel ils furent nombreux à venir chercher refuge. De 1540 à 1564, quelque mille nouveaux bourgeois y furent accueillis. »

Il a fait brûlé qui à part Michel Servet ?

Toujours encyclopédie Larousse : « Parfois, ces ennemis sont des personnes, pas seulement des groupes anonymes : en 1543, Calvin polémique rudement contre l’humaniste savoyard Sébastien Castellion (vers 1515-1563), qui lui semble mettre en doute l’autorité de l’Écriture. En 1551, il a un rude affrontement avec un ancien carme, Bolsec, qui rejette la double prédestination. En 1555, son adversaire est le luthérien Joachim Westphal (1520-1574), pasteur à Hambourg, qui, pour de mauvais motifs apologétiques, a pris le parti de confondre les positions calviniennes sur l’eucharistie avec celles des zwingliens. Mais la faute qui reste attachée au nom de Calvin, la faute que les protestants eux-mêmes ne lui pardonnent pas, c’est l’affaire Servet. »

Il y a débat parmi les historiens. Calvin n’avait pas de pouvoir juridique, il avait bien sur une influence morale et spirituelle mais il n’avait aucun pouvoir séculaire ! Même dans le cas Servet, il usa son influence mais ne dicta pas la condamnation et même s’opposa au bucher...

Les US est le pays où la liberté d’expression est la plus développée AU MONDE, et c’est le pays le plus calviniste AU MONDE, fondé par des calvinistes, et majoritairement calviniste jusqu’aux années 50.

Zweig s’est suicidé avec sa femme quelques semaines après avoir écrit son texte, et je ne résiste pas au plaisir de vous communiquer ça :

"À son insu, Zweig s’inscrit dès lors dans toute une lignée d’écrivains antiprotestants, depuis Montaigne et Voltaire, pour rejoindre, par-delà Balzac qu’il cite longuement, Joseph de Maistre, qui assimilait Révolution et Réforme, Terreur et protestantisme. D’où, pour Zweig, l’énigme que constitue « l’étrange métamorphose » du calvinisme en une école de liberté individuelle et de démocratie, au temps de la montée des dictatures en Europe." https://www.cairn.info/revue-de-l-histoire-des-religions-2006-1-page-3.htm?contenu=resume

Vaquette, Zweig, oligarchie française, même combat




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