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Je passais par là 30 septembre 2019 15:36

@Laconicus

Dans son « Plaidoyer pour l’altruisme », Matthieu Ricard écrit ceci :

Beaux parleurs, charmants et charismatiques mais sans scrupules, convainquants à l’embauche, virtuoses de la gestion de leur image et manipulateurs hors pair, ils considèrent leurs collègues de manière strictement utilitaires, et s’en servent pour gravir les échelons de l’entreprise. Dans un monde où l’environnement économique est de plus en plus compétitif, de nombreux psychopathes se sont ainsi insérés dans les hautes sphères de l’entreprise et de la finance. Le tristement fameux Bernard Madoff, ainsi que Jeff Skilling, ancien président de la firme texane Enron condamné à vingt-quatre ans de prison pour fraude en 2006, en sont des exemples notoires. (...) Selon Babiak, les psychopathes en costume-cravate « manquent d’empathie, mais dans le monde des affaires, ce n’est pas nécessairement vu comme une mauvaise chose, en particulier quand il y a des décisions difficiles à prendre, comme celles de licencier des employés ou de fermer une usine ». (...) Deux chercheurs britanniques de l’université du Surrey, en Angleterre, Belina Board et Katarina Fritzon, se sont servies de la liste d’évaluation de Robert Hare pour étudier les traits de personnalité de 39 PDG de grandes entreprises britanniques et pour les comparer aux patients de l’hôpital psychiatrique de Broadmoor : « Notre échantillon était limité, mais les résultats sans appel. [...] Les troubles de personnalité des gens d’affaire se confondaient avec ceux des criminels et des patients psychiatriques », rapportait Belina Board dans le New York Times, concluant que les PDG en question étaient devenus « des psychopathes à succès » qui, comme les patients souffrant de troubles psychotiques de la personnalité, manquaient d’empathie, avaient tendance à exploiter les autres, étaient narcissiques, dictatoriaux, et empreints de démesure [1]. Ils supassaient même les patients psychiatriques et les psychopathes dans certains domaines comme l’égocentricité, le charme superficiel, le manque de sincérité et la tendance à la manipulation. Ils étaient toutefois moins enclins à l’agression physique, à l’impulsivité et au manque de remords.

[1] https://www.nytimes.com/2005/05/11/opinion/the-tipping-point.html

Pourquoi les psychopathes en costume-cravate ne sont pas considérés comme handicapés alors qu’ils sont bien atteints d’un trouble du comportement ?

La chose la plus folle dans l’histoire est de savoir que non seulement les psychopathes sont au pouvoir, mais qu’ils sont même parfois élus et confortés, même après avoir constaté leurs actions néfastes. Nous vivons dans un monde de fous, et dans ce monde de dingues j’ai beaucoup plus d’empathie pour Greta Thunberg que pour Emmanuel Macron et ses sbires.




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