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Serge ULESKI Serge ULESKI 5 octobre 2019 08:42

Les médias ont épuisé le sujet "Chirac" ; ils se décident enfin à s’intéresser aux habitants de Rouen avec près de 3 jours de retard.....

Il n’y a décidément plus rien à sauver chez ces médias.

Sinon, où sont les associations et le parti écolos ? Qu’en est-il de la possibilité d’effectuer des "contre analyses" notamment à propos des poussières répandues sur des kilomètres - analyses indépendantes de toute pression et manipulation gouvernementales ? Nombreux sont les laboratoires d’analyses industriels intègres et militants, capables de résister aux pressions !

Et les médias de s’étonner de cette méfiance de nous tous ! En premier lieu, le directeur de l’info de France Inter qui déplorait cette méfiance vis-à-vis des propos plutôt rassurant qui ont été tenus par le Préfet lors de sa première conférence de presse. Un comble, de la part d’un journaliste !

Car six considérations à prendre en compte dès maintenant– considérations que l’on retrouve systématiquement dans toute situation de gestion de crise (quelles que soient ses origines et sa nature) -, justifient amplement la défiance de tout un chacun vis à vis des informations communiquées par ce gouvernement ( et de tout autre gouvernement) et ses relais locaux ou non (inclure à ce propos les médias depuis que le métier de journaliste est en berne) ; les voici dans l’ordre des priorités :

1 - le désir d’éviter la panique ; minimiser l’importance de la crise, rassurer : mentir...

2 - le souci d’évaluer au plus vite les risques d’implication de l’Etat, du gouvernement (danger pour les carrières des uns et des autres), de Matignon à l’Elysée, lorsque le moment sera venu d’établir les responsabilités, toutes les responsabilités : de l’entreprise concernée par le sinistre jusqu’aux acteurs de la gestion de crise ; l’idée consistant à tenter d’ échapper à ses responsabilités face à ce qui doit être entrepris (traîner des pieds), si possible en toute impunité...

3 - l’importance de l’entreprise impliquée : rayonnement régional, national ou bien international ? Nourrit-t-elle des réseaux politiques du local au national ? Amis ou bien ennemis politiques du gouvernement en place, ces réseaux ? Ce qui déterminera à termes le montant de l’amende et le montant des indemnisations.

4 - quel poids économique et social a-t-elle cette entreprise, principalement en termes d’emplois menacés avec à l’esprit la volonté de se prémunir des conséquences politiques prioritairement locales aux ramifications nationales ? Ce qui déterminera la nature de la couverture médiatique auquelle cette entreprise devra faire face ainsi que son traitement par l’Etat : sympathie ou antipathie ?

5 - quel type de population est concernée par le sinistre ? De quels moyens dispose-t-elle pour réclamer "justice et réparations" ? On pourra se référer à l’explosion de l’usine AZF en 2001 ; c’est un quartier très populaire qui sera touché ; nombreux sont ceux qui attendent encore d’être indemnisés à la hauteur du préjudice subi. C’était il y a 18 ans donc. N’oublions pas non plus le "dossier amiante" resté sur le carreau.

en dernier lieu ...

6 - la santé des populations touchées sur le court, moyen et long termes et ses conséquences financières pour Bercy.

Six raisons qui justifient une mobilisation sans faille des habitants de Rouen et de sa région qui ne devront compter que sur eux à propos de la vérité du danger que représente ce sinistre ; alerter les réseaux sociaux et faire pression massivement sur l’Etat afin que toutes les mesures soient prises pour "protéger et indemniser" est un impératif absolue.




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