@Conférençovore
Tout le monde
sait très bien qu’un noir ou un arabe peut avoir de l’hostilité pour un blanc à
cause de sa couleur de peau. Ce que toutes ces personnes que tu as citées et
qui considèrent que le racisme anti-blanc n’existe pas disent, c’est que ce n’est
pas du racisme. Ils ont une définition du racisme qui n’a rien à voir avec celle
qu’on peut trouver dans le dictionnaire ou dans notre corpus juridique. Mais
cette querelle autour de la définition du mot « racisme » ne change
rien au fait que, concrètement, des blancs peuvent subir de l’hostilité à cause
de leur couleur de peau.
Ce que je
trouve étrange, c’est qu’on puisse, à partir du discours médiatique de SOS
Racisme ou de Éric Fassin ( un discours qui est en plus très largement contesté
dans ces mêmes médias), arriver à la conclusion que la justice écarte systématiquement
ce qui est définit juridiquement comme du racisme lorsqu’il touche des blancs. Comment
on passe de, je paraphrase, « Il y’a des gens qui disent que le racisme
antiblanc n’existe pas » à « le racisme antiblanc est
systématiquement écartée par la justice » ? Comme si Éric Fassin
et le président de S.O.S racisme étaient ceux qui produisaient les normes juridiques ?
Sachant en plus que concrètement, il y’a des gens qui sont condamnés pour des
actes commis envers des blancs que la justice a jugée raciste, il suffit de
chercher un peu sur google pour en trouver.
La question
que je me pose c’est ceci : est ce que le discours des Éric Fassin et
consort ne t’énerve et te répugne pas au point que tu lui donne une grande importance
qu’il n’a pas, ce qui expliquerait ton ressenti de déni de racisme antiblanc
par la justice ? Et c’est de ressenti qu’il s’agit puisque tu n’as rien qui puisse valider ton hypothèse à
me mettre sous la dent, tu n’as que ton ressenti et ton vécu à faire valoir. Un
vécu et un ressenti auquel on peut en opposer d’autres, ton vécu et ton
ressenti ne constituent pas LA réalité incontestable. Je ne dis pas que c’est
ce que tu prétends mais je le précise car il existe ( pas forcément chez toi, en général ) une fâcheuse tendance à
réduire la globalité de ce qu’on appelle LE réel à un ressenti ou un vécu
personnel.