Vu d’Amérique latine :

Ils n’y connaissent rien d’où des clichés colonialistes.

En général ici c’est un système de castes, en haut il y a le blanc, ensuite plus t’est coloré plus t’es en basse caste.

C’est bien intégré ce système de caste, blanc au volant d’une voiture je m’arrête devant un colmado (petit magasin), je dis à un pauvre d’aller me chercher une bière il s’exécute. (Je n’ai pas de voiture et je ne bois pas de bière).

Tout le monde est égale devant la loi mais pour porter plainte on passe par son avocat, ça limite.

En général les plus clairs exploitent les plus foncés.

Toujours en général les USA sont derrière les exploiteurs.

Chez moi la dictature ça fait 30-40 ans que c’est fini mais ça laisse des traces. 

J’ai dans mes relations un vieille homme très cultivé, chose assez rare localement, il vaut mieux avoir des notions de latin avec lui. Sa première voiture c’est Trujillo qui lui a offert, lui trouve que la période de la dictature ça allait.

Avec d’autres ce n’est pas le même son de cloche, je connais aussi d’anciens guerrilleros, deux dans la sierra et trois à la capitale. Eux aussi ont une culture.

Sans culture il n’y a pas de révolution il n’y a que des révoltes.

Les médias latinos à 95% sont affilliés au SIP (oligarchie latino et département d’état US).

Paradoxalement c’est la télé qui donne une conscience latino, à la télé ce sont des émissions de tout les pays, il y a interpénétration culturelle.

J’ai souris quand j’ai imaginé les deux interlocuteurs en Amérique latine, au bout de deux jours ils se sauveraient les deux rambos, des mioches de 8-10 ans leur feraient peur.