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Étirév 25 décembre 2019 04:37

Avant de commencer à se demander si l’on a besoin du Christ, il faut savoir d’où vient ce nom qui va servir à désigner la doctrine et dont la signification a été si dénaturée par les prêtres des religions modernes.
Burnouf, dans son livre La Science des religions, dit : « Avant d’aborder la question des monuments figurés, je dois encore appeler l’attention du lecteur sur le nom même de Christ et sur la qualité de roi qui l’accompagne. C’est un point controversé parmi les Chrétiens dès l’origine de l’Eglise, les uns entendant cette qualification dans son sens réel, les autres dans un sens figuré, personne ne pouvant dire pourquoi le Christ l’avait reçue et conservée, quand on savait que les Juifs ne la lui avaient donnée que par dérision. »
Quelle est donc la signification de ce nom ?
C’est l’ancien mot sanscrit Çrêyas qui signifie suprématie. L’être appelé Çri, c’est l’être suprême (mais terrestre) ; il indique la suprématie de la Déesse et, par extension, tout ce qui vient d’Elle, comme le bonheur, la bonté, désignant alors « le bonheur suprême », « la bonté suprême ».
II se met devant les noms de femmes et leur donne un caractère d’élévation : Çrî-Krishna. Ce mot entre dans la formation d’une quantité de noms, tels ceux-ci donnés à Vishnou-Krishna : Çrîdhara, le porteur de bonheur ; Çrîpati, l’époux de la Déesse Çrî ; Çrîvatsa, nom de la figure mystique formée de quatre boules en croix et considérée comme un signe de prospérité.
Mais, si ce terme a glorifié la femme aimée, il sert, en même temps, à avilir la femme détestée, la femme jalousée, il devient alors une ironie, on en fait le mot « chriein » qui signifie « oindre ». La personne sacrée, Çrî, devient alors celle qui a reçu l’onction.
C’est dans la réaction masculine, qui met sur le plan sexuel ce que les femmes mettent sur le plan spirituel, que le mot « Chri » changea de signification ; il ne représenta plus l’Esprit Féminin, mais le sexe féminin qui reçoit une onction, une imprégnation.
On avait dénaturé tous les mots à l’époque du Phallicisme bacchique et mis l’obscénité partout.
Déjà, aux Indes, la Femme qui recevait le soma recevait l’onction, elle était l’oint.
Les Femmes à qui on l’appliquait, par ironie sans doute, pour leur rappeler le rôle que l’homme leur destinait lorsqu’elles voulaient prendre leur élan vers les choses spirituelles, devaient considérer ce terme comme une injure. En effet, il servait à les désigner comme le vase qui sert de réceptacle, le « vase sacré », le « vase d’élection », etc.
C’est par l’onction que les femmes consacraient ceux qui les servaient. Mais d’abord ils ne la recevaient pas, ils la donnaient.
Avec le temps, les idées s’obscurcissent, l’homme, prenant la place de la femme et sa suprématie, voulut aussi recevoir une onction, de là le sacre des rois.
Dans les Psaumes, on trouve le mot « oint » pour désigner celui qui conduit le peuple au nom de Hévah. On y représente les hommes comme des conjurés contre Hévah et contre son oint. On espère que Hévah délivrera son oint menacé. « Regarde la face de ton oint, tourne le visage en arrière ».
Ce sont les Psaumes qui, dans le monde hellénique, avaient mis le nom de Christ dans toutes les bouches. Ce nom était devenu un idéal flottant, quelque chose d’imprécis, renouvelé plusieurs fois, mais qui n’avait plus de figure concrète.
C’était Krishna, c’était David, c’étaient toutes les grandes femmes qui avaient été crucifiées.
« J’allumerai, dit Hévah, une lampe pour mon oint ».
Ces expressions étaient-elles dans le livre primitif, ou y ont-elles été introduites par ceux qui en firent la révision ?
C’est très probable.
Dans le récit fait dans le livre de Samuel, l’« oint », c’est David.
Quand ceux qui révisèrent les livres voulurent représenter Saül comme un roi, c’est lui qu’ils appelèrent « oint », oubliant sans doute la signification primitive du mot.
Et puis, quand cette appellation sera masculinisée, on la justifiera en créant un nouveau genre d’onction, répandant sur le front le Saint Chrême.
Tout cela constituait une comédie destinée à donner à l’homme l’apparence de la sainteté féminine, et cela devait, peu à peu, faire perdre de vue la signification réelle des choses, d’autant plus que, dans ces travestissements de la pensée, les hommes ne prenaient jamais pour eux que la signification glorieuse des idées, laissant au sexe féminin la signification outrageante qu’ils y avaient ajoutée.
En syriaque, l’« oint » est appelé Mesha, ou Meshiha ; en hébreu Meshiah. C’est de là qu’on fait le mot Messias en latin (Messie).
Mais ces expressions devaient être des mots mal vus à l’époque dont nous nous occupons ; on devait les exclure du langage correct et décent parce qu’ils exprimaient un outrage au sexe féminin.
Le Çrî sanscrit vient de la langue celtique, c’est l’abréviation de Kyrie, nom donné aux Déesses, les Val-Kyries.
Ce mot, devenu Kyria en grec, désignera l’être suprême au féminin. Il est resté dans la liturgie catholique, « Kyrie ». Les Grecs le masculiniseront et en feront Kyrios, que l’on traduit par Seigneur. Mais primitivement ce mot n’existe qu’au féminin.
En Grèce, le Kri celtique fut représenté par un monogramme formé de deux lettres grecques, le X (chi) et le P (ro), enlacées.
La terminaison féminine « I » n’y est pas représentée, mais elle était conservée dans les traditions.
Mais ce vocable va encore changer de signification en se complétant par l’annexion de nouvelles lettres.
Au « Chri » primitif, on ajoutera « stos » et nous aurons Chri-stos.
Voici l’origine de cette modification : La plupart des grandes Déesses de l’antiquité avaient été crucifiées. Krishna est représentée crucifiée dans le temple de Madura. Daud (David) fut crucifiée sur le Mont des Oliviers, mais n’en mourut pas, puisqu’elle dit elle-même dans les Psaumes : « Ils ont percé mes pieds et mes mains. »
On crucifie des femmes en masse dans la forêt de Dodone à l’époque des Bacchanales, et, pour comble d’ironie, c’est sur leur signe sacré, le tau (T) que les Déesses portaient à la main comme signe de suprématie, qu’on les clouait.
Le tau (qui devint la croix) représentait d’abord l’Arbre de vie, le grand secret de l’origine de l’homme trouvée par une femme, la grande Myriam-Hathor, qui avait été tant persécutée et trahie à cause de cette découverte dont on gardait le souvenir dans les « Mystères de Jérusalem ».
En grec, la croix se dit stauros ; on ajouta ce mot au monogramme XP et cela fit Chri-stauros.
C’est ce terme qui devint Christos.
C’est parce que les femmes étaient crucifiées sur leur signe sacré, le T qu’elles portaient à la main, qu’on les appela d’abord « Christophoros », et cela signifia Çrî « qui porte sa croix. »
Quelques temps avant le début de notre ère, la philosophie de l’homme qui avait étouffé la science de la Femme avait fait naître un tel malaise dans les esprits que partout on attendait un retour à la raison primitive : la « résurrection ».
La résurrection de la Déesse, qu’on espérait, devait faire cesser la domination de l’homme perverti (les DSK, Weinstein et autres Epstein de l’antiquité). C’est en ce sens qu’on annonçait « la fin du monde » ; on entendait par là un changement de régime social.
Rappelons que le terme « Déesse » désigne le nom générique de toutes les femmes supérieures et qui n’indiquait alors que les qualités morales inhérentes à la Nature du sexe féminin ; rien de surnaturel.
Rédemption




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