• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile


En réponse à :


vote
gaijin gaijin 24 janvier 2020 11:28

@yoananda2
"https://fr.wikipedia.org/wiki/Edmund_Husserl"
"Husserl propose un retour au perceptif c’est a dire à l’idée qu’il soit possible de considérer le vécu comme un fait au sujet duquel une pensée soit possible. Pour lui la phénoménologie est la science des phénomènes c’est à dire la science des vécus par opposition aux objets du monde extérieur. Il prend pour point de départ l’ expérience en tant qu’intuition sensible des phénomènes pour en extraire des « lois » et l’essence de ce dont on fait l’expérience.
Si on perçoit un arbre ce fait est réel mais l’arbre perçu n’est pas l’arbre réel c’est à partir de là que Descartes rejette la perception en tant qu’inapte à connaître le réel mais pour Husserl cette « réduction » de l’arbre est en elle même une source de connaissance car l’arbre perçu renvoie à la formation d’une idée d’arbre qui est en quelque sorte l’ essence de la notion d’arbre. 
Cette perception de la réduction du phénomène perçu à une « idée essentielle » conduira Husserl à proposer comme méthode de connaissance 3 réductions : 
réduction philosophique qui détourne notre attention des théories, des idées, des a priori concernant les choses, pour nous concentrer sur les choses.
réduction eidétique ne considérant que les essences de ces choses, par la méthode de variation.
réduction phénoménologique qui, par la conversion du regard, éclaire les actes intentionnels qui visent et constituent l’objet.
Peu à peu, la méthode va s’orienter depuis la vision des essences des objets vers la vision des essences de la conscience du sujet. Par conversion du regard qu’il va nommer réduction phénoménologique, la conscience va se tourner vers ce qui lui est transparent en conscience ordinaire  : ses actes intentionnels.
Premier temps prise en compte du vécu puis de la place de l’intentionnalité dans le vécu
ensuite prise en compte de la conscience en tant que phénomène
le phénomène n’est pas l’objet seul, mais aussi l’acte qui le vise et le constitue, c’est-à-dire la relation intentionnelle du sujet vers l’objet"

( extrait d’un cours que je donne sur la phénoménologie )
on parle plutôt en général de variation eidétique cad de la multiplication des points de vues relatif pour parvenir à littéralement " cerner " le réel sans abstraire ses aspects irréductibles a une catégorie sémantique préexistante. 
husserl comme korzybski ( contemporains ) proposent des méthodologies de la pensée permettant de gérer la complexité
cette notion de relativisation des points de vue a amené une confusion ( normal ) dans la pensée moderne : l’équivalence des points de vue qui voudrait que tous les points de vue relatifs seraient équivalents.
ce qui est une absurdité pour 2 raisons :
>tous les points de vue sur le réel sont relatifs ne signifie pas que tous les points de vue relatifs sont relatifs au réel : l’erreur et le mensonge ne sont pas relatifs au réel ( la carte n’est pas le territoire )
> dans le rapport physique au réel les points de vue relatifs ne sont pas équivalents. ( par exemple si deux alpinistes abordent la même montagne de deux versant opposés il vont en sens inverse tout en allant au même endroit ( smiley smiley ) et en ayant des cartes divergentes du même objet ( la montagne ) ( là pour les aristotéliciens c’est mort : la vérité c’est blanc ou noir pas les deux en même temps comme dirait manu " déconne pas manu " ) Il n’est néanmoins pas inutile de considérer que si avoir la "bonne" carte est topologiquement relatif pour l’alpiniste qui lui a physiquement un point de vue non relatif ce n’est pas équivalent : mourir en montagne n’est pas de la philosophie. 




Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON