@Mr.Kout
Si on veut
parler de culture, je suis tout à fait d’accord avec toi, il ne faut pas tomber
dans ce que Hugues Lagrange qui a travaillé sur ces questions appelle « le
déni des cultures ». Cela dit, si on va là, encore faut-il savoir de quoi
on parle. Parce que justement, pour certains ( je ne parle pas de toi
évidemment), les problèmes qui peuvent exister en banlieue ne sont liés qu’à la
retranscription à l’identique de cultures originaires du continent africain sur
le sol français. Un peu comme si les personnes d’origine africaine arrivaient à
transmettre parfaitement les références culturelles de leurs pays d’origine tout
en vivant en France et tout en parvenant à rester hermétique à l’ environnement
culturel de leur pays d’acceuil. Ça n’a pas de sens et ça c’est typiquement le
biais du droitard des familles. Et c’est justement un point sur lequel insiste
beaucoup Lagrange (qui est souvent repris par ces droitards qui ne l’ont
manifestement pas lu) : s’il y a bel et bien, dans les quartiers peuplés d’individus
issus de l’immigration africaine, un problème culturel, il résulte moins d’un
irrédentisme des cultures d’origine que d’un amalgame avec les normes et
valeurs de la majorité dans les sociétés d’accueil. C’est un processus complexe
qu’on ne peut pas caricaturer en « Tout est de la faute de leur culture d’origine ».
« Par
exemple quand on veut comprendre certains jeunes de banlieue il suffit de
intéresser à la culture globale anglo-saxonne pour mieux les cerner ».
------> Voilà
le genre d’affirmation à faire bugger le droitard 2.0 , et pourtant, malgré l’ironie,
tu dis vrai. L’influence de la culture américaine qui se
fait sentir partout en France existe évidemment en banlieue et avec plus d’ intensité.