-Il
y’a aussi dans les deux cas l’idée que les agents de propagation du processus
qu’ils combattent sont des maitres dans l’art de la dissimulation. Pour les
antifas, les agents fascistes font tout pour ne pas apparaitre pour ce qu’ils
sont car ils sont conscients d’évoluer dans un contexte politique marqué par le
souvenir des crimes du nazisme, c’est ainsi que selon eux, le fascisme de notre
temps ne peut se développer qu’en dissimulant ses intentions et son projet,
jusqu’à ce qu’il parvienne au pouvoir, il pourra alors à ce stade s’assumer
pleinement. Pour eux, les plus dangereux fascistes ne sont pas les quelques types au crâne rasé qui tendent le bras dans des caves obscures, ce sont au
contraire des personnes qui paraissent tout à fait respectable sous tout
rapport mais qui participent activement au processus de fascisation en
modifiant les perceptions communes de ce qui est acceptable et de ce qui ne l’est
pas. Exactement
comme pour de nombreux anti-islam, les agents de l’islamisation les plus
dangereux ne sont pas les barbus portant le kami et affichant ostensiblement
leur pratique religieuse rigoriste, ce sont au contraire des individus propres
sur eux se présentant comme modéré, qui affichent des opinions libérales et républicaines
mais qui pratiquent systématiquement la taqîya et le double discours pour
dissimuler la nature totalitaire du projet islamique originel.
-La grande différence entre les deux, c’est la théorisation de la prise de pouvoir une
fois le processus arrivé à son terme. Les anti-islam s’appuient surtout sur le
dynamisme démographique des masses musulmanes et sur des exemples historiques de
prise de pouvoir d’islamistes dans les pays musulmans pour étayer leur propos, de
leur côté, les antifascistes postulent que le fascisme est d’abord le produit
de la décomposition de l’ordre politique qui permet la conquête d’une audience
de masse par une organisation d’extrême droite et qui contraint les représentants
politiques traditionnels et les classes dominantes en quête de légitimité à s’allier
avec les fascistes pour se maintenir au pouvoir.