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maQiavel maQiavel 6 mars 2020 08:32

@Mahler

Je ne suis pas totalement d’accord avec Orwell et je n’ai pas sa radicalité, cela dit, s’il y’a bien quelqu’un à qui on ne peut pas reprocher de ne pas vouloir discuter avec des gens avec des idées totalement opposées, souvent seul contre tous, c’est bien moi et je fais pourtant le meme constat sur les discussions inutiles, surtout si les interlocuteurs utilisent toutes les ruses rhétoriques possibles et imaginables pour gagner, là où un constat de divergence de perspective me suffit. Je ne vais pas m’attarder ici en décrivant ces ruses mais on retrouve toute la panoplie décrite par Schopenhauer. Et ça va plus loin que ça, certains deviennent franchement agressif ( je pense à un intervenant qui a quitté le site ) pendant que les autres légitiment et justifient cette agressivité. Est-ce que la discussion a un quelconque intérêt dans ces conditions ? On peut jouer le jeu et j’ai l’ai fait pendant longtemps, le résultat est qu’on tourne en rond sur des centaines de commentaires pour finalement m’en faire le reproche smiley . Je peux comprendre que d’autres personnes n’aient pas envie de perdre leur temps avec tout ça.

Par ailleurs, là on parle de ces étudiants mais si Houria Boutedja allait militer à l’institut fondée par Marion Maréchal, la réaction des étudiants ne serait pas différente, on lui expliquerait de façon très agressive qu’elle pas qu’elle n’y a pas sa place (c’est évident quand on va sur les réseaux sociaux tenus par les pseudo-identitaires ou les identitaires pour ceux que ce mot gêne, peu m’importe, il suffit de ne pas partager l’idéologie commune pour recevoir des réactions très agressives et pour se faire virer). Et la plupart des gens qui se plaignent de l’attitude des étudiants de Nanterre sur cette vidéo ne trouveraient rien à y redire, simplement parce qu’ils ne sont pas dans la défense de principes généraux qui s’appliqueraient à tous mais qu’ils défendent leur camp et qu’ils considèrent que tous les coups sont permis contre l’adversaire. La vision d’Orwell n’est pas fausse, chacun défend son camp, sauf que lui, il l’assume ouvertement, ce qui est plaisant. 

Vous dites que vous n’êtes pas dans une optique de guerre et pourtant, la rhétorique de l’invasion est une rhétorique guerrière qui fait des migrants des ennemis au même titre qu’une armée d’invasion ( et ça justifie pour vous le fait de leur tirer dessus ) et qui fait des habitants de notre pays d’origine extra
 européennes une armée d’occupation. Mon propos n’est pas ici de défendre l’idée que c’est mal, je ne vous pointe pas du doigt, vous n’êtes d’ailleurs pas le seul à utiliser cette rhétorique, d’autres le font ( une personne sur le fil a même proposé sur cette base de foutre les musulmans dans des camps de concentration), je dis simplement que je ne comprends pas comment vous pouvez dire ne pas être dans une optique de guerre alors que la dernière fois qu’on a discuté, toute votre argumentation consistait à affirmer qu’on lest. Parce qu’ il me semble que vous et Orwell avez la même perception d’être en guerre mais que vos systèmes de valeurs et d’idées vous placent dans des camps radicalement hostiles.

La dernière fois je disais que je trouvais détestable l’attitude de ces militants d’Aube dorée qui hurlaient des injures sur les déplacés parmi lesquels on trouvait des bébés et vous m’avez répondu en gros que la politique ce n’est pas la morale. Et là maintenant, vous jugez que l’extrême gauche est détestable parce qu’elle a une attitude intolérante envers leurs ennemis politiques ? Soit vous évacuez tout contenu moral à votre vision de la politique ( ce que je crois impossible mais passons) et dans ce cas vous ne pouvez pas faire la leçon à cette extrême gauche sur son intolérance en vertu de ce principe, soit vous introduisez au contraire un contenu moral à la politique et dans ce cas, vous acceptez que d’autres en fassent de même. Parce que là, on ne peut pas faire le reproche de la bonne morale à Orwell, il fait partie d’un camp et il définit ses ennemis, les conséquences qu’il en tire sont froides et pragmatiques, ce n’est pas chez lui une question d’amitié ou d’amour mais d’intérêts politiques du camp qu’il défend et de rapport de force.




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