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Conférençovore Conférençovore 19 mars 2020 08:33

L’avis d’un spécialiste pour ceux que ça intéresse (je passe mon tour pour la vid de FA qui doit probablement dire, à juste titre, que le gouv fr est une bande de bras cassés et pourront être tenus responsables du drame qui se profile puisque cf. Buzyn*, ils savaient des janvier) :

* Buzyn qui savait mais a publiquement menti, au lieu de demissionner et dénoncer cette inaction coupable du gouv. Il ne faudra pas oublier sa responsabilité toute particulière de Ministre de la Santé au moment de faire le bilan...

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Le directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) donnait ce mercredi une vidéo-conférence de presse conjointe avec le préfet de région et la rectrice d’Académie. Pierre Ricordeau n’a rien caché de l’aggravation de la situation en Occitanie et d’un système de santé qui attend « la vague » dans les prochains jours, en craignant de ne pouvoir y répondre. « La progression est inéluctable », a-t-il dit.

Si le préfet Guyot a bien relayé l’exigence de respecter les mesures de confinement et les gestes barrière, c’est le responsable de la santé en Occitanie qui a le plus frappé les esprits hier après-midi. Pierre Ricordeau a décrit une situation sanitaire sans précédent et l’urgence d’anticiper son aggravation, annoncée comme rapide et forte.

« On sait que la vague va monter et monter très vite, quand ça démarre c’est très rapide » Il l’a affirmé sans ménagement : « Une partie importante de la population va être contaminée ». Et non, tout le monde ne sera pas pris en charge à l’hôpital. Le nombre de lits n’y suffirait pas. La « vague » de cas, et de cas graves, est devant nous. Très près. « On sait que la vague va monter et monte très vite, on doit s’y préparer, quand ça démarre c’est très rapide. La progression en Occitanie est inéluctable, comme en Ile-de-France et Grand Est, a dit le directeur de l’ARS. C’est faible au départ, avec quelques décès, et à un moment donné ça augmente très très vite avec un doublement du nombre de personnes en situation critique en 72 heures. On n’est pas encore dans cette situation ici, le Grand Est y est ». Pierre Ricordeau ajoute : « On va voir les effets des mesures de confinement dans notre région, car on a fermé des écoles tôt, à Quillan par exemple. L’impact du confinement se fait sentir à 15 jours. On va voir si l’impact est différent chez nous donc, mais lorsque ça démarre, c’est très rapide ». Déjà, on sait que seuls les cas graves seront hospitalisés dans des structures dédiées, des services de réanimation où les lits sont aujourd’hui trop peu nombreux.

La région Occitanie ne compte en effet que « moins de 500 lits de réanimation », a indiqué Pierre Ricordeau. Dont 32 déjà occupés par des cas sévères de Covid-19 (chiffre de mardi soir). « On va essayer d’augmenter cette capacité en transformant des lits, ceux de soins intensifs par exemple, la médecine de ville va prendre en charge les Covid à symptômes bénins, des points de consultation dédiés se mettront en place sur tout le territoire… Ce travail de préparation est en cours ». La « montée en puissance du système hospitalier pour assurer la prise en charge des cas les plus graves, ceux qui nécessitent une réanimation » est l’un des trois défis de l’ARS aujourd’hui.

Le second est « la protection des plus fragiles, la mise en protection maximale des personnes âgées en EHPAD où on se concentre sur les cas suspects ». Ils font partie des trois catégories qui seront désormais testées. Car « quand la propagation est générale, il n’y a pas grand intérêt à tester tous ceux en contact avec des cas suspects, déclare Pierre Ricordeau. On ne teste pas pour la grippe saisonnière alors qu’on pourrait. On concentre donc notre capacité de test sur les cas de symptômes graves, sur les professionnels de santé et les soignants et les personnes en EHPAD ». Le troisième défi de l’ARS dans cette crise sanitaire est la mobilisation des médecins de ville et de garde pour prendre en charge les cas moins graves. Et là encore, le public a un rôle à jouer : « Il faut changer le mode de recours au 15 (le Samu) et l’appeler que pour des symptômes sérieux ».

« Nous verrons si tout cela est suffisant » Des simulations sur l’avancée de l’épidémie en région, et le nombre de victimes, ont-elles été faites ? « Il y a plusieurs scénarios mais personne ne sait lequel sera là, répond le responsable de l’ARS. Pour aller vers le scénario le plus faible, il faut respecter le confinement et les gestes barrière. C’est ce qui ralentira la propagation. L’enjeu est d’étaler les cas. Une partie importante de la population va être contaminée, ces mesures ralentissent cela et étalent l’arrivée des personnes malades à l’hôpital. Le système de santé sera alors en capacité de faire. Nous verrons si tout cela sera suffisant ».

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