Pendant ce
temps, en
pleine crise épidémique, une entreprise italienne vend 500 000 tests aux Etats-Unis.
On peut lire dans l’article :
« Mercredi l’Amérique a célébré en grande pompe l’arrivée sur le sol de
l’Union de plus de 500 000 tests permettant de diagnostiquer le coronavirus. Le
demi-million de tests en question a été fabriqué par l’entreprise Copan
Diagnostics à Brescia, la zone la plus sévèrement touchée par l’épidémie. Sauf
que l’Italie n’a pas de tests en quantité suffisante, au contraire. Tous les
jours des milliers de personnes se voient expliquer qu’elles ne seront pas
testées et doivent simplement rester chez elles en attendant l’apparition
éventuelle de symptômes graves. Même les membres du personnel soignant qui sont
en première ligne depuis le début de la pandémie et donc les plus à risques de
contracter le virus n’y ont pas droit. Ils se demandent légitimement ce qui a
pu mener à la situation dans laquelle une entreprise italienne a vendu à un
autre pays plus de tests qu’il n’en a été utilisé dans une péninsule qui est
désormais le pays ou le coronavirus a causé le plus de décès. Les tests
auraient pu subvenir aux besoins de toute la moitié nord du pays. Copan
Diagnostics a assuré que "tout a été fait à la lumière du jour. Nous
n’étions pas tenus de prévenir les autorités italiennes. Ces tests sont un
produit qui est en vente libre, et nous sommes une entreprise leader qui
exporte dans le monde entier. »
Que ce soit
bien clair, je ne suis pas communiste et je ne suis pas près de le devenir.
Mais il ne faut plus venir me raconter des salades sur l’efficience absolue des
marchés à satisfaire des besoins ou sur les vices privés qui feraient la vertu
publique.