Confinement au Bates motel. Rapport de situation. Episode 20.
— Merci infiniment, monsieur Bates, au nom de notre fondation, du personnel de notre établissement, de moi-même...nous éprouvions un vif chagrin depuis la disparition de cette pauvre Monique...nous saurons vous exprimer toute notre reconnaissance...
— En espèces, monsieur le Directeur, n’oubliez pas...dites-moi, pour la porte de la chambre défoncée par vos employés...
— Vous serez défrayé, ne vous inquiétez pas.
— Et euh...il était nécessaire de la plaquer au sol, de fracasser son crâne sur la dalle, de pratiquer une immobilisation à trois sur son dos avant de lui passer les menottes.. ?
— Simple protocole de sécurité.
— Le bourre-pif aussi ?
— Vous savez, monsieur Bates, une nonagénaire qui n’a plus toute sa tête peut avoir des réactions imprévisibles...et n’oublions pas l’émotion ressentie par mes employés à l’occasion de ces retrouvailles...c’est leur mascotte, la Monique, ils l’adorent...un geste maladroit qui dépasse la pensée arrive vite...
— J’ai vu ça, c’était émouvant...mais vous avez raison pour les mesures de sécurité, j’ai vu le film "Tatie Danielle", une vieille peut être très mauvaise...mais dites-moi, c’est normal qu’elle reste inerte depuis que vous l’avez sortie.. ?
— Une simple injection de Vitrankil, monsieur Bates, c’est un décontractant pour éviter qu’elle se cogne et se fasse mal pendant le voyage...
— Ah ! c’était donc ça la seringue en forme de bouteille de butane...elle va être décontractée un bon moment...
— Bon, nous allons la ramener au cercueil...je veux dire au bercail...encore désolé pour le dérangement...appelez-nous au plus vite si d’aventure un tel désagrément devait se reproduire...
— Oh, elle n’était pas méchante, et même agréable si elle ne bavait pas comme un molosse...