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herve_hum 15 avril 2020 09:31

@micnet

votre insistance à défendre la fable telle quelle m’a fait me douter quelle était de vous. Et je le redis, elle est amusante.

Sans intention de vous "prendre la tête", la fable ne permet pas d’affirmer que le sorcier échoue à dire à l’avance le destin de l’explorateur, car il faut distinguer la fin et le ou les moyens. Or, qu’il soit brûlé ou noyé sont deux moyens parmi d’autres possibles, comme pendu, éventré, empalé, jeté en pâture aux lions ou aux crocodiles, empoisonné, etc. La fin, la destinée est le fait de mourir aujourd’hui. Or, la règle que vous faites énoncer par le sorcier ne porte que sur le choix entre deux moyens de mourir où sa réponse lui permet seulement d’y échapper, mais pas si vous faites exister une règle préalable de la tribu disant que tout étranger blanc qui ose s’aventurer sur leur territoire sera exécuté ! Dans ce cas là, la réponse du chef aurait pu être, "soit, tu sera jeté aux crocodiles"

Bref, c’est vous et vous seul qui décrétez que le sorcier libère l’explorateur, donc, que c’est toujours celui qui détient la force d’action qui décide du sort de ceux qui la subisse et on en revient à poser la question de la cause première, de l’être qui détient la force d’action qui détermine le sort de l’Univers...

Dernier élément pour nourrir votre réflexion sur la relation entre libre arbitre et déterminisme.

Disons que l’affirmation "la fin justifie les moyens" est inexacte, dans la réalité physique, "la fin nécessite les moyens", C’est à dire que, s’il existe plusieurs moyens comme tuer l’explorateur, on peut choisir parmi eux, le libre arbitre est alors important. S’il n’y en a qu’un, soit on l’utilise, soit on renonce à atteindre son but, le libre arbitre est réduit à un choix binaire. Enfin, s’il n’en existe aucun, il faut alors le créer où le libre arbitre consiste à dédier sa vie à trouver le moyen et si la loi de causalité ne le permet pas, alors cela restera du domaine de l’imaginaire, de l’esprit et il n’y a pas de arbitre possible (c’est le cas du paradoxe qui vous sert ici !).

Vous aurez alors notez que ce qui est déterminé est toujours le moyen pour atteindre la finalité de l’être qui détient la force d’action et que ce qui limite et motive notre libre arbitre, est le fait d’être confronté à d’autres êtres et conditionné par notre nature d’être. En cela, Guillemant voit juste, mais c’est quasiment une Lapalissade !




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