Excellente intervention
de Ruffin, notamment sur ces salariés précaires qui tiennent en ce moment la
société à bout de bras et sur les délocalisations.
« Qu’est-ce
qui est le plus utile : une aide soignante ou un trader ? »
Dans un système
comme le nôtre, cette question n’a pas de sens. Simplement parce que notre
système n’a pas de sens, il est refermé sur lui-même et n’a d’autre finalité
que sa propre survie, quand on ne pense que dans le cadre de ce système
autotélique, la question du sens elle-même n’a pas de sens puisque tout est circulaire
et systémique. Les personnes qui ne pensent qu’à l’intérieur de ce cadre absurde pourront
ergoter à l’infini sur l’utilité des traders sans arriver à une quelconque
conclusion. Pour répondre à cette question, il faut produire collectivement du
sens. Et pour ce, il faut revenir aux fondamentaux du politique en s’assignant une
fin commune, considérée comme un bien et poursuivie en tant que telle par la
communauté de destin. Et là, en fonction de la finalité qu’on définit, cette
question ne se pose même plus tellement la réponse est évidente. Simplement
parce que les priorités sont hiérarchisées (ce qui semble surprendre cette
sotte de journaliste ).
En attendant
qu’on fasse sortir la politique des eaux glacées du management et du
paradigme cybernétique, on apprend que tous
les salariés de la grande distribution ne recevront pas de primes. Alors même
que ces entreprises de la grande distribution reçoivent de l’aide de l’Etat pour
amortir la crise.