@Gollum
Quelque
part, tout cela nous renvoie à la servitude volontaire d’Étienne de La Boétie. Il n’y
a pas d’un côté des vilains dominants qui oppressent et des pauvres dominés qui
sont opprimés, il y’a une dynamique commune de désir de domination et de désir
de soumission et au milieu des gens qui se retrouvent malgré eux entrainé par
cette dynamique.
@beo111
Je rebondis
juste sur ceci : « à gauche certains voudraient dépersonnaliser la
politique. Désincarner en sorte. C’est dangereux aussi. »
C’est une très bonne remarque. En dépersonnalisant la politique à l’extrême, on récrée
paradoxalement ce qu’on voulait éviter, à savoir des liens d’allégence. Je
ne sais pas si vous l’avez déjà lu ou écouté mais c’est justement ce qui est
au cœur de la thèse d’ Alain Supiot qu’il a nommé « La gouvernance par
les nombres ».
En ce qui me
concerne, contrairement aux insoumis, je suis pour le maintien de la fonction
présidentielle précisément pour cette raison, il faut un personnage qui incarne
le pouvoir ( surtout dans une France forgée par des dizaines de siècles de
royauté). La dépersonnalisation est importante mais il ne faut pas la pousser à l’extrême.