@Gollum
« Il
y a une chose très curieuse aussi c’est que très souvent les obsédés de l’islam
sont souvent des chrétiens, au moins culturels, si ce n’est plus, comme si
l’islam était utilisé pour faire un contraste d’avec le christianisme ».
Moi j’ai le ressenti que la plupart
des anti-islams obsessionnels ne sont pas des chrétiens pratiquants ( qu’ils
soient catholiques ou protestants). Je n’ai pas spécifiquement d’études
sociologiques là-dessus, ce n’est qu’une impression subjective. Alors oui, il y’a
évidemment une opposition de foi et une opposition philosophique ( comme avec n’importe
quelle croyance différente de la sienne) mais il me semble que c’est très
différent de ce qu’on peut voir dans la mouvance identitaire par exemple.
Pour moi, l’attitude
que tu décris et qui consiste à instrumentaliser le christianisme comme un
rempart identitaire, je la retrouve plutôt chez les prétendus identitaires
justement et ce sont rarement des chrétiens pratiquants. Mais le truc, c’est que
ces gens-là instrumentalisent tous les domaines sociaux en ciblant les « allogènes »
( ils arrivent même à utiliser la pandémie actuelle dans leur combat, c’est
pour dire que ça peut aller loin ), l’instrumentalisation du christianisme n’est
qu’un élément parmi d’autres qui sert surtout dans leur propagande à montrer des
deux poids deux mesures avec le traitement médiatico-politicien de l’islam ou à
marquer une incompatibilité culturelle avec les musulmans. Chez les chrétiens
pratiquants, il me semble que c’est différent : plutôt que de se plaindre
de l’islam en général, ils vont au contraire exhorter à revenir à la pratique
de la foi chrétienne en considérant que l’augmentation de la visibilité
de l’islam n’est qu’une conséquence d’un renoncement collectif à la foi chrétienne.