@micnet
Alors oui,
il est tout à fait possible de se passer du progrès technique et des exemples
historiques le montrent mais ce n’est pas ce que je défends ici. Ce que je dis,
c’est que la complexité technique d’une société n’enlève en rien la possibilité
pour les citoyens de participer aux décisions. C’est précisément la fiction industrialiste
à laquelle je ne crois pas, c’est une fable oligarchique.
Autre chose :
Ellul a troqué la surdétermination que les marxistes ont conceptualisé sur le développement
du système productif par la surdétermination de la technique. Je n’adhère
évidemment ni à l’une, ni à l’autre.
Déjà je ne conçois pas l’existence de surdétermination
unique qui explique tout de la société, il y’en a plusieurs et elles se
combinent. Ensuite, si les déterminations existent, elles ne sont jamais
totales. Il y’a toujours des choix politiques à faire en amont qui orientent la société
dans une direction et dans une autre. Et enfin, c’est le propre des théoriciens du
néolibéralisme ( qui sont ceux qui ont le mieux intégré le paradigme industrialiste)
de faire croire qu’il n’existe pas d’autre alternative que la leur, ce qui est
une manière rabaisser le politique à une gestion technique dont l’enjeu
serait d’aller de la façon la plus efficiente dans la seule direction
possible et ce qui est aussi une manière d’exclure les citoyens.