Confinement au Bates motel. Rapport de situation. Episode 36.

Oui, déjà le 36ème épisode de cette rubrique...n’ayons pas peur des mots, n’y allons pas par quatre chemins, allons droit au but, ne tergiversons pas, ne tortillons pas du croupion, allons-y franco...cette rubrique est devenue culte...

Ma modestie en pâtit, mais les faits sont têtus...ces chroniques de guerre sont traduites en 84 langues, excusez du peu, l’impatience avant chaque nouvel épisode se matérialise par des symptômes cliniques tels que la tachycardie, la dépression, il y aurait même des suicides à déplorer lorsque, hélas, les tragiques événements sur le front m’empêchent de m’atteler sur plusieurs jours à la rédaction de ces écrits devenus oxygène vital pour tant de lecteurs, ces bienheureux transportés en béates altitudes par cette profusion de larmes, de rires, de pensées...

Le récit exalté du freluquet métamorphosé en warrior possède des vertus addictives dont l’intensité devra sans tarder mobiliser la communauté scientifique...

Je peux déjà apporter un premier élément d’explication à cette frénésie planétaire suite à l’examen pratiqué sur mon humble personne par une infirmière du service des armées...il s’avère que mon taux de testostérone est à 99,87% minimum...un taux exceptionnel, sachant que je partais d’un indicateur négatif avant la guerre...

L’infirmière craignait même de tomber enceinte par le simple contact du fluide qui s’écoulait du bouton qu’elle venait de percer...il paraît que je peux enfanter d’un simple regard appuyé...elle m’a établi une attestation que je peux montrer à qui veut, la science ne peut mentir, CQFD.

Elle voulait s’incruster au motel, submergée par l’indicible plaisir des incessants orgasmes provoqués par le son de ma voix, mais entre deux poussées de spasmes je l’ai congédiée, je ne lui appartiens pas, j’appartiens à l’Humanité...c’est une énorme responsabilité dont vous pouvez voir le poids sur mon visage ici...

https://images.app.goo.gl/V9WvP4W7m7eNtjv19

Ne soyez pas impressionné(e) par ce guerrier intrépide, impitoyable, je reste un être humain un peu comme vous...un Sauveur modeste sans chapelle, un roi humble sans trône...un individu lambda élu par hasard, dépassé par des forces venues d’un ailleurs impalpable, mystérieux...

Cette dimension jusqu’alors inconnue transpire de mes écrits, c’est un début d’explication à cette fascination qui se dissémine comme les particules fines se dispersent dans une bourrasque de vent...une dévotion universelle que je dois assimiler...c’est une charge, croyez-moi, pour une créature terrestre qui n’a rien choisi mais qui a été choisie...

Mécréants et cons s’abstenir, car la caravane passe malgré la bave des chiens qui aboient et le crapaud qui va en cruche sous le sabot d’un cheval à la fontaine d’où jaillit la Vérité...